En emménageant dans le quartier du Vieux-Coudekerque en novembre dernier, Olivier était heureux de revenir dans cet endroit qu’il affectionne particulièrement. « J’adore Coudekerque, c’est une ville très agréable et notamment ce quartier », souligne-t-il. Mais son engouement va vite tourner court lorsqu’il découvre l’entreprise pas vraiment légale qui se déroule sous ses fenêtres. Quasi quotidiennement, un groupe d’hommes désosse des voitures sur un parking de la rue, « parfois jusqu’à trois voitures par jour ! Je ne sais pas précisément ce qu’ils font, mais ils grattent des parties des pièces, en installent de nouvelles et ça recommence… » Toujours le même groupe, rarement les mêmes voitures.
Sentiment d’insécurité
En discutant avec des habitants, Olivier apprend que cette activité a pignon sur rue depuis de longs mois. « Certains voisins m’ont expliqué qu’ils ne voulaient rien faire, par peur de représailles. » Car c’est bien le problème, l’attitude de ces mécaniciens clandestins instaure un sentiment d’insécurité dans le quartier. « Lorsqu’on passe à proximité et qu’ils sont en train de bidouiller les voitures, ils lancent des regards graves pour qu’on ne s’intéresse pas trop à ce qu’ils font. » Durant le week-end de la Pentecôte, le manège a duré trois jours.
Excédé par la situation, Olivier a interpellé la police municipale, nationale et ensuite la Mairie. « Rien n’a bougé, alors j’ai posté des photos sur Facebook. » Les réactions sont immédiates. « J’ai eu l’adjoint au maire en charge du quartier au téléphone, mais aussi Claude Nicolet, l’attaché parlementaire du député Christian Hutin. » Le dossier a été pris en charge (ci-contre).
Retrouver une quiétude
Mais Olivier a dû également faire face à des messages d’insulte ou de délation. « On m’a accusé d’avoir une démarche politique. Que je devais laisser ces personnes tranquilles. Ma démarche n’a rien à voir avec tout ça et n’est en rien contre la municipalité. Je veux juste que cette activité cesse et que les habitants du quartier retrouvent une sérénité. Ma fille de 13 ans rentre souvent seule de l’école, je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose un jour. » Sans compter les nombreux parents qui empruntent cette rue pour rejoindre l’école Millon notamment.
Depuis son coup de gueule sur les réseaux sociaux, l’activité semble s’être calmée rue Louis-Blanc.
Du côté des principaux intéressés, qui habitent dans cette même rue, aucun commentaire sur ces activités qui dérangent.