Déjà 12 clients verbalisés qui risquent 1 500 euros d’amende

depuis le début de l’année, deux secteurs de Valence sont dans la ligne de mire de la direction départementale de la sécurité publique. La zone allant de l’Épervière jusqu’au quartier Mauboule, et le haut de l’avenue de Romans, en limite du plateau des Couleures. Peu d’intérêt géographique, c’est davantage le type d’activités qui s’y pratique qui est au cœur d’un dispositif, en clair, la prostitution.

13 prostituées “régulières”

La DDSP a ainsi initié un plan de lutte, en collaboration avec la police municipale. Le racolage n’étant plus un délit, c’est être client de prostituée qui l’est désormais.

Des procès-verbaux ont tout d’abord été délivrés pour occupation de la voie publique par des personnes s’adonnant à la prostitution. En effet, un arrêté municipal, qui existait déjà sur la première portion de Valence, a été étendu en mai 2017 à l’avenue de Romans où avaient surgi sur le bitume deux jeunes Roumaines. Au printemps, Valence comptait alors 13 prostituées “régulières”.

Depuis le début de l’année, 250 PV à 38 € ont ainsi été délivrés. Certains n’ayant pas été payés, l’officier du ministère public a poursuivi au travers de 77 ordonnances pénales.

La note est plus salée pour les clients. Ces derniers risquent des procès-verbaux de 5e classe pour recours à la prostitution, avec à la clef une amende pouvant atteindre les 1 500 € assortis de peines complémentaires comme l’interdiction de conduire un véhicule à moteur, la suspension du permis de conduire et la confiscation du bien ayant permis l’infraction.

Ainsi, les policiers valentinois ont verbalisé 12 clients, lesquels vont avoir également à s’expliquer devant le tribunal de police.

Un plan qui semble avoir été dissuasif puisque les deux prostituées de la zone des Couleures ont disparu. En revanche, les opérations de surveillance perdurent entre l’Épervière et le quartier Mauboule, où l’implantation, qui remonte à plusieurs années, est plus tenace.