Délinquance, Fontaine dit non
Pour lutter contre la délinquance, Fontaine met les moyens. La commune a signé deux conventions le 8 février dernier. La première est une stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance. La deuxième signature renouvelait la convention de coordination entre police municipale et police nationale.
Si « Fontaine s’est engagée historiquement sur le volet de la prévention de la délinquance », comme l’a rappelé Jean-Paul Trovero, maire de la ville, elle ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Il faut l’admettre : le territoire est difficile. Sentiment d’insécurité, conflits, nuisances, trafic… Une forte quantité de plaintes est déposée chaque jour sur la commune. C’est dans cette optique que la Ville a signé la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance. Une convention signée aussi par le préfet, le Département et le procureur de la république.
Trois axes cadrent cette stratégie. Il y a d’abord la jeunesse. Un enjeu de taille. Le décrochage scolaire, la délinquance et les actes d’incivilités sont des phénomènes récurrents. Les jeunes représentent 23 % de la délinquance sur l’agglomération. Parmi les nombreux dispositifs dont la Ville dispose, le service jeunesse réalise différentes actions vers les jeunes de 12 à 25 ans.
Le « chiffre noir » des violences aux femmes
Autre point important : les violences faites aux femmes et intrafamiliales. Si un centre de planification ainsi qu’une plateforme existent déjà, des moyens supplémentaires seront mis en place. Un point information et de permanence devrait être créé par le service égalité de la Ville. Cependant, lutter contre ce problème est difficile. Lionel Beffre, préfet de l’Isère a évoqué le « chiffre noir » des violences faites aux femmes. « On ignore encore une partie de cette statistique », a-t-il précisé.
Enfin, Fontaine a mis également l’accent sur la tranquillité publique. Problématique majeur pour la municipalité qui constate un sentiment d’insécurité croissant parmi ses habitants. En cause : des actes d’incivilité ou encore des nuisances de plus en plus importantes. Depuis les élections de 2014, un pôle tranquillité publique a été créé et un élu est délégué à la question.
La Ville a enfin renouvelé une convention de coordination entre police municipale et police nationale. Cet accord existe depuis 2000. La coopération se doit d’être efficace. « Les échanges d’informations doivent être réguliers et nombreux » a insisté Lionel Beffre. Un rapport annuel sera établi sur les conditions de mise en œuvre de la convention. Elle sera également évaluée.
Elisabeth Laverdant
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