« Depuis 40 ans, on est les oubliés »…à Toulouse, pourquoi des policiers municipaux se mettent en grève pour Noël et le Nouvel-An
Une coalition, composée de syndicats et d’associations, appellent les policiers municipaux à se mettre en grève le 24 décembre et le 31 janvier. Ils demandent une revalorisation des salaires.
Les policiers municipaux frappent du poing sur la table en cette période de fêtes. « Après l’échec des négociations avec le gouvernement sur notre volet social, nous appelons nos collègues à nous rejoindre », fulmine David Quevilly, policier municipal à Toulouse et vice-président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF, créée en mars).
Ce dimanche, jour de réveillon de Noël, et pour le réveillon du Nouvel-An, un collectif de « policiers municipaux en colère » et plusieurs syndicats appellent les policiers municipaux à se mettre en grève pour demander une revalorisation de leur salaire. « Cela fait 40 ans que nous sommes les oubliés de la fonction publique territoriale. Nous n’avons obtenu ni revalorisation de salaire ou ni revalorisation de nos retraites. On nous rajoute des prérogatives constamment. Nous sommes les primo intervenants sur le terrain de l’insécurité. Nous prenons mêmes risques que la police nationale mais nous n’avons pas les mêmes moyens. Il y a une disparité de salaires d’un policier municipale à l’autre selon la commune. Nous voulons une régularisation et la prise en compte des primes liés à la fonction de policier pour nos retraites », cadre David Quevilly. Pour l’heure, le policier municipal ignore si l’appel à la grève sera suivi. Selon lui, la Fédération nationale des policiers municipaux de France représenterait entre 12 et 15% des agents.
D’autres actions de prévues
Si les revendications ne sont pas entendues, il a annoncé des rassemblements devant les préfectures régionales sur le territoire le samedi 3 février. « On peut aller plus loin si nécessaire avec en vue l’organisation des Jeux olympiques de Paris… », menace David Quevilly.
Ces derniers mois, à l’appel du syndicat Force Ouvrière, les policiers municipaux de la Ville rose se sont mis en grève. Le syndicat n’a pas appelé à suivre le mouvement national. « Ce coup-ci, je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de volontaires sur Toulouse », lâche un des représentants de Force Ouvrière.