Un homme et une femme, sans lien avéré, ont été interpellés la semaine dernière à Lyon et Paris. Ils sont soupçonnés de vouloir commettre des attentats en France.
Un homme de 21 ans et une femme de 19 ans, sans lien apparent et projetant chacun de commettre un attentat, ont été arrêtés la semaine passée et placés en détention provisoire, a-t-on appris ce jeudi de source judiciaire.
Tous deux ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, a ajouté cette source, confirmant une information du Figaro. Selon une source proche du dossier, l’homme envisageait de s’attaquer à des militaires.
Ils étaient « déterminés » et « avaient réalisé des repérages » mais leur projet n’était pas pour autant abouti, affirme Le Figaro. Ils étaient tous les deux en contact avec des membres de l’organisation État islamique (EI) dans la zone irako-syrienne, via les réseaux sociaux.
L’homme de 21 ans a été interpellé le 22 décembre selon Le Figaro. Il comptait commettre une attaque à l’aide d’une arme à feu ou d’une arme blanche. La jeune femme a quant à elle été interpellée le 18 décembre et mise en examen pour les mêmes chefs d’accusation. Elle aurait approuvé les attentats de 2015 lors de sa garde à vue et reconnu sa volonté de commettre une action violente en province.
Ni armes, ni explosifs n’ont été découverts au cours des perquisitions, a précisé une source proche du dossier.
Menace terroriste constante
La France vit sous une menace terroriste constante, depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent qui ont fait 241 morts depuis 2015.
Mi-novembre, huit hommes tenant des propos violents sur la messagerie cryptée Telegram et qui projetaient un attentat en France, sans cible encore précisément déterminée, avaient été mis en examen et sept d’entre eux placés en détention provisoire.
La dernière attaque meurtrière date du 1er octobre, lorsque sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, un Tunisien de 29 ans avait tué au couteau deux cousines, avant d’être abattu par la police. L’EI a revendiqué ces assassinats mais les enquêteurs français n’ont pas, pour l’heure, trouvé d’élément reliant l’assaillant à l’organisation djihadiste.
Plusieurs attaques ont ciblé les forces de l’ordre, notamment les policiers et les militaires participant à l’opération Sentinelle dans les rues de France. La dernière attaque meurtrière remonte au 20 avril : à trois jours du premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi avait tué un policier sur les Champs-Elysées, Xavier Jugelé.