Dinard. Protection citoyen vigilant, réseau pour la sécurité

Après le succès de l’opération Voisins vigilants, la police municipale de Dinard et la police nationale s’associent aux citoyens pour signaler des faits anormaux aux forces de l’ordre.

C’est un endroit un peu inhabituel pour croiser cinq policiers et le maire. Mais s’il y a un tel attroupement devant le panneau qui annonce l’entrée de Dinard, c’est pour l’installation du panneau flambant neuf : Protection citoyen vigilant. Une pancarte jaune, encadrée de rouge, qui annonce à tous les automobilistes : « En liaison directe avec les forces de l’ordre ». Sept panneaux doivent être installés sous peu dans la ville, tandis que les autocollants seront bientôt distribués.« Le symbole n’a pas été choisi par hasard, explique Luc Tacher, référent du secteur 1 Saint-Énogat. Le phare représente la mer, il veille et avertit, tandis que l’œil surveille. » Le panneau, bien repérable, permet de prévenir les éventuels malfaiteurs, espèrent le maire et les agents de police.

Signaler l’inhabituel

Avertir et signaler, c’est l’objectif de ce nouveau plan. La ville de Dinard est divisée en quatre zones : Saint-Énogat, La Vicomté, la Ville Mauny et le centre-ville. Chacune a un référent et un adjoint référent, qui recevront et orienteront les appels et les signalements des volontaires bénévoles. Leur rôle ? « Faire remonter des faits inhabituels, affirme Franck Ribanneau, chef de la police municipale de Dinard. Cela peut être une poubelle renversée, une porte laissée ouverte, de la maltraitance animale, mais aussi un éclairage urbain qui ne fonctionne plus, un nid-de-poule dans la route… »Évidemment, un tel rôle ne s’improvisant pas, les référents bénéficieront d’une formation d’une demi-journée, avec la visite de locaux. Ils apprendront aussi à transmettre une information : « En cas de signalement d’un véhicule, il faut donner le sens de circulation, le numéro de la plaque d’immatriculation, le type de véhicule… » énumère le policier municipal.

Une réserve de sécurité

Le plan possède aussi deux volets supplémentaires : la réserve communale de sécurité et les collaborateurs occasionnels du service public. « La réserve va bientôt être créée », annonce Franck Ribanneau. Elle sera formée de bénévoles volontaires pour suppléer la police en cas de risques majeurs, par exemple, de submersion marine. Les réservistes pourront assurer le plan de barriérage ou passer l’alerte auprès de la population de leur quartier.Les collaborateurs du troisième volet, bénévoles toujours, seront chargés de la sécurisation de grands événements, aux côtés des agents.« L’objectif, en confiant des tâches aux citoyens, c’est aussi de mobiliser la police pour des missions qui nécessitent davantage de responsabilité ou d’expérience », détaille Frank Ribanneau. Les citoyens qui sont enthousiastes : sept sont déjà recensés pour le prochain feu d’artifice, le 23 juillet.

Pas de la délation

Aux détracteurs du projet, les forces de l’ordre rétorquent : « Ce n’est pas de la délation, c’est du signalement. Les agents ne peuvent pas être partout, et on a besoin de recréer du lien et de la confiance entre les citoyens et la police. L’individu lambda nous aide en signalant d’éventuels vols, et comme il est sur place, c’est beaucoup plus rapide ».Une initiative qui prend la suite du projet Voisins vigilants, qui est désormais une entreprise commerciale. Les adhérents devraient tous se tourner vers ce nouveau plan, qui sera totalement opérationnel après l’été.

Plus d’informations et inscriptions : Luc Tacher au 06 85 74 24 69.