« L’audience ne permet pas de sortir de la confusion. Pas étonnant, c’est une bagarre dans un bar. » Me Guichardon. #Angers #ultradroite
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Âgés de 18 à 20 ans, l’Angevin François-Aubert Gannat, fils d’un leader régional FN et les deux Nantais Tanguy Martin et François Mamès Cosseron de Villenoisy comparaissaient ce mercredi, à Angers, pour violences en réunion. La procureure Maigné a requis trois mois de prison dont un ferme contre François-Aubert Gannat ; six mois avec sursis contre François Mamès Cosseron de Villenoisy et six mois dont deux avec sursis contre Tanguy Martin. L’affaire est mise en délibéré au 29 novembre.
Parler de politique, dans un bar, à la veille du second tour de la présidentielle, peut s’avérer dangereux. Au Falstaff, rue Bressigny, à Angers, la querelle a viré au pugilat. Une agression violente sur fond de racisme qui devait être jugée le 31 août devant le tribunal correctionnel d’Angers. Le tribunal avait prononcé la nullité des poursuites pour les injures et provocation à la haine raciale.
Le procès avait été renvoyé au mercredi 25 octobre à Angers. Le trio a comparu, ce mercredi 25 octobre, pour injures racistes, provocation à la haine raciale et violences en réunion. Après plus de quatre heures d’audience, l’affaire est mise en délibéré : le jugement sera rendu le 29 novembre.
Le compte-rendu de l’audience de ce mercredi
18 h 20 : Pour Me Guichardon, son client, François Mamès Cosseron de Villenoisy, était « en état de légitime défense ». Me Leroy, avocat de Tanguy Martin, considère que l’une des victimes « est venue chercher les problèmes et les a trouvés. » Me Delinde, qui défend François-Aubert Gannat, estime que « l’idéologie rentre dans le judiciaire ». Rajoutant : « Si quelqu’un peut parler du racisme, c’est moi ! » Me Delinde, qui est noir de peau, a été candidat pour le Rassemblement bleu marine.
18 h : La procureure Maigné a requis trois mois de prison ferme dont deux avec sursis pour François-Aubert Gannat ; six mois avec sursis pour François Mamès Cosseron de Villenoisy et six mois dont deux avec sursis pour Tanguy Martin. « C’est une situation d’affrontement, de guerre, de haine, de bagarre que certains cherchent. »
17 h : Les avocats parties civiles plaident. « Qui êtes-vous pour prétendre être d’une race supérieure ? » demande Me Bougnoux.
« Ces personnes-là cherchaient à se battre. Elles voulaient partir à la chasse à l’antifa »,soutient Me Brulay.
« Vous vous êtes positionnés comme des provocateurs de haine », lance Me Tordjman.
« Quand on parle de sous-race, de chien, de singe, c’est extrêmement choquant », fustige Me de Bary.
16 h : Les trois prévenus adoptent la même ligne de défense et minimisent leur participation. Ils ont des trous de mémoire. Pourtant, sur Facebook, Tanguy Martin se présente sous le pseudo de Theodor Eicke, dirigeant nazi. « C’est de la provocation. » Le même homme a été vu par la police municipale avec un bras tendu décrit comme un salut nazi.
15 h 46 : François-Aubert Gannat affirme ne pas se souvenir de propos suprémacistes tenus le 5 mai au Fastaff. « On discutait avec tout le monde. »
Quand la présidente évoque les saluts nazis de Tanguy Martin, une de ses amies sourit dans la salle.
14 h 36 : François-Aubert Gannat est arrivé avec son avocat. Celui-ci demande le visionnage de la vidéo avec supplément d’information et nullité de la garde à vue.
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Trois militants d’extrême droite jugés pour une altercation raciste.
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