La piste de l’enlèvement et de la séquestration est privilégiée par les enquêteurs qui travaillent sur la disparition d’Alexia Daval, joggeuse de 29 ans, à Gray (Haute-Saône). Le procureur de la République de Vesoul l’a confirmé ce lundi lors d’une conférence de presse. Emmanuel Dupic a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une information judiciaire et la poursuite des recherches avec d’importants moyens.
« Malheureusement, nous n’avons pas retrouvé Alexia. » C’est par ces mots qu’Emmanuel Dupic, procureur de la République à Vesoul, a débuté sa conférence de presse sur la disparition Alexia Daval, portée disparue depuis samedi en Haute-Saône. « Nous craignons le pire », confesse le procureur. « Compte tenu du profil de la jeune Alexia, pas connu comme étant suicidaire et plutôt en bonne santé, l’ensemble de ces éléments nous conduisent à envisager un scénario plus dramatique, celui d’un enlèvement et séquestration à l’occasion de ce jogging » « nous privilégions la piste de l’enlèvement et de la séquestration ». Écartées donc les pistes du suicide et de la disparition volontaire.
Le procureur de la République de Vesoul a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire. « Un juge d’instruction sera désigné aujourd’hui », précise-t-il. Le magistrat explique que les enquêteurs ont reçu de nombreux appels à la suite de l’appel à témoin lu par trois millions de personnes. « On a reçu différents types d’appels » déclare Emmanuel Dupic. Ce dernier ne confirme « pas le témoignage sur le camion blanc ».
Les recherches menées depuis 48 heures pour retrouver la jeune femme sont infructueuses. La jeune femme a quitté son domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône) samedi vers 9h pour aller courir. N’ayant pas vu revenir son épouse, partie sans son téléphone, son mari a prévenu vers midi les gendarmes de Haute-Saône.
Mais l’enquête reste complexe. Les maîtres-chiens n’ont pas relevé à ce stade « de points de discontinuité de la trace de la joggeuse ». « La joggeuse avait l’habitude de courir sur plusieurs trajets, ce qui complique la tâche des chiens » a précisé le Commandant Blaudez.
Recherches étendues
Le ratissage sur la zone de disparition va continuer. Les recherches vont se poursuivre et d’importants moyens vont être mis à disposition dont des drones et des radars. « L’absence de téléphone complique la recherche » reconnaît le procureur de la République. Emmanuel Dupic en appelle toutefois à la population. « Nous avons besoin de tous les témoignages. Même quelque chose qui peut paraître insignifiant à Gray ».
La gendarmerie avait ce week-end diffusé un appel à témoins pour tenter de retrouver cette femme de taille moyenne, aux cheveux mi-longs, employée de banque de profession. Au moment de sa disparition, la jeune femme portait des lunettes rouges. Elle était vêtue d’une tenue de sport composée d’un short noir, d’un gilet rouge et de baskets roses.
200 personnes, principalement des riverains, se sont joints dimanche après midi aux enquêteurs, pour mener une battue sur plusieurs itinéraires dans un rayon de 40 minutes du domicile de la joggeuse, correspondant au chemin emprunté habituellement par elle, a précisé le procureur.
Nouvelle battue
Une nouvelle battue était prévue lundi à 14h, selon la mairie, et la mobilisation des gendarmes sur le terrain « devrait durer toute la semaine, sans discontinuité », a indiqué le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Saône, Jean-Michel Blaudez. L’ouverture d’une information judiciaire permettra « des moyens d’investigation supplémentaires, l’objectif étant, à 48H de sa disparition, de la retrouver », a précisé Emmanuel Dupic.