Disparition d’un père et sa fille en Ariège : quatre personnes en garde à vue
Sept mois après la mystérieuse disparition d’un père et de sa fille à Mirepoix en Ariège, quatre personnes ont été placées en garde à vue ce lundi matin par la gendarmerie. Selon les premières informations, une femme de 57 ans et un homme de 48 ans, qui ont été amants, feraient partie des suspects interpellés.
Christophe Orsaz, 46 ans, et sa fille Célia, 18 ans, ont disparu le 30 novembre 2017. Le père amenait sa fille à la gare de Pamiers pour prendre un train pour Toulouse. Leur voiture, une Renault Kangoo, avait été retrouvée carbonisée par un chasseur en bordure d’un chemin sur la commune de Puivert. Aucune trace, ni aucun corps n’ont, depuis, été retrouvés.
Une trentaine de gendarmes avaient ratissé, sans succès, le plateau de Sault dans l’Aude et la forêt de Picaussel, des secteurs très boisés et pentus. Mais les chutes de neige, tombées le 30 novembre 2017, avaient perturbé les recherches. Le parquet de Foix avait lancé un appel à témoins et ouvert une information judiciaire pour disparitions inquiétantes de personnes majeures. Piste criminelle ou disparition volontaire, « le mystère reste entier » confiait un enquêteur l’hiver dernier.
« Des gens normaux »
« Le père et sa fille n’avaient rien à fuir », indiquait l’enquêteur, c’étaient des gens normaux ». Christophe Orsaz s’était installé à Mirepoix peu avant sa disparition. Il s’était installé comme autoentrepreneur et proposait ses services notamment dans les espaces verts. Le divorce avec sa femme était « consommé ». Leur fille, Célia, avait obtenu son bac sciences et technologies du management de la gestion en juin 2017 à Gray en Haute-Saône. Elle vivait à Toulouse au moment de sa disparition.
Le cri du coeur de la maman
En janvier dernier, la maman de Célia, Sandra, qui ne vit pas dans le Sud-Ouest, avait lancé un appel à sa fille dans la Dépêche du Midi : « Nous voulons juste un signe de vie, tant pis si elle ne veut pas rentrer, mais qu’elle nous dise que tout va bien. Pour que l’on soit rassuré ». Cette maman vivement inquiète ne s’expliquait pas cette disparition.
Les quatre gardes à vue en cours depuis ce matin vont peut-être enfin lui apporter un début d’explications.