Disparition inquiétante de deux fillettes à Nérac : la mère placée en garde à vue
La mère des deux adolescentes portées disparues depuis décembre et recherchées depuis le printemps a été placée en garde à vue dans les locaux de la section recherches d’Agen en début de matinée, pour enlèvement présumé. Elle est entendue depuis quatre heures désormais, et reste dans le mutisme concernant son éventuelle responsabilité dans la disparition de ses deux filles.
Dans la matinée, un important dispositif de recherches a été déployé à Nérac, a deux pas du domicile de cette femme d’une quarantaine d’années.
La perquisition a lieu au domicile de la mère. / Photo DDM Jean-Michel Mazet
Ces moyens mis en œuvre ont pour but de tenter de retrouver les deux fillets de 10 et 12 ans. Une perquisition a été ordonnée à son domicile. Depuis l’aube, des fouilles ont lieu dans une résidence en limite de la commune voisine de Barbaste. Elles se sont interrompues ce mercredi soir avec la nuit et reprendront jeudi matin.
Souffrant toutes les deux de handicaps profonds, elles n’ont pas rejoint le foyer d’accueil spécialisé qui les hébergaient avant les fêtes de fin d’année. Le signalement de leur disparition serait intervenu quelques semaines après. Selon nos informations, la mère aurait dans un premier temps indiqué que ses filles avaient quitté le territoire national pour rejoindre le Maroc, pays d’origine de la famille.
Disparues depuis décembre 2016
Les enquêteurs de la SR Agen et de la brigade de recherches de Nérac ont établi avant l’été que cette version était fausse. Les jeunes filles n’avaient pas quitté la France, laissant croire a minima à une séquestration, au pire à un double infanticide. Les moyens déployés autour du domicile de la famille laissent entendre que les gendarmes craignent une issue fatale. Le dispositif de police scientifique et de recherches est toujours en place en ce début de soirée. La procureure de la République Manuella Garnier a démenti que deux corps avaient été retrouvés.
La police scientifique est sur place. / Photo DDM, Thierry Bordas
Les eaux de la Gélise, une rivière située à proximité, sont contrôlées par des plongeurs, tandis que des maîtres-chiens patrouillent avec leurs animaux dans la résidence. La zone est fermée et les routes d’accès bloquées par les gendarmes.
Les deux adolescentes ont disparu depuis le mois de décembre 2016 mais le signalement est intervenu plus tard. Les enquêteurs ont tout d’abord vérifié qu’elles n’avaient pas rejoint le Maroc comme la famille le laissait entendre, avant de procéder aux fouilles. Le père aurait en effet abandonné ses deux filles et son épouse pour rejoindre son pays d’origine.