Les caméras à Vierzon, un sujet sensible. Depuis quelques années et sous la pression des commerçants, des habitants et surtout de l’État, le maire communiste Nicolas Sansu, qui n’a jamais été conquis par l’idée, a dû se résoudre à la tolérer.
Depuis mardi et jusqu’à la fin du mois de septembre, dix nouvelles caméras seront installées dans différents secteurs du centre-ville. Une extension du dispositif qui coûtera 48.168 euros, avec une enveloppe de 16.322 euros allouée par l’État dans le cadre du fonds interministériels de prévention de la délinquance (FIPD).
La poursuite de ce déploiement intervient à la suite d’une délibération votée en conseil municipal en octobre 2016, un retard de presque une année qui se justifierait par l’autorisation des services de l’État, délivrée seulement en juin 2017. « C’est un système de vidéo -protection, et non de vidéosurveillance. Nous n’avons personne derrière 24 heures\24 », précise Nicolas Sansu, qui rappelle que les images sont transmises uniquement en cas de réquisition par le procureur de la République.
Deux caméras
au Forum République
Hier après-midi, place Vaillant-Couturier, où vient d’être installée une caméra mobile à 360° – une première de ce type dans la ville –, le maire, accompagné de la secrétaire générale de la sous-préfecture, Patricia Detable, a évoqué les nouvelles zones d’implantation et les retombées du précédent lot de cinq caméras installées en 2015.
Pour Nicolas Sansu, les images requises grâce aux installations ont « permis un certain nombre de choses. Mais, très clairement, ce n’est pas ce qui règle les questions d’incivilité », maintient l’élu.
« Quand il y a une réquisition pénale forte, ça peut être utile, mais les caméras n’empêchent pas les bagarres », poursuit celui qui insiste sur la nécessité d’augmenter la présence de la police nationale.
« Les caméras ont permis d’élucider pas mal d’affaires »
« Une deuxième brigade de nuit ramènerait de la sérénité dans la ville. On a fait preuve de bonne volonté en posant de nouvelles caméras, mais elles ne remplacent pas les hommes. Les foyers de tension se déplacent, au grès des caméras. Ils étaient place Vaillant-Couturier et rue du Maréchal-Joffre, ils sont désormais près du Forum », a insisté le premier magistrat de la commune, rappelant que la sécurité publique était du domaine de l’État.
Les dix nouvelles caméras ont été placées selon le diagnostic établi et fourni par la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP). Pour sa part, la secrétaire générale de la sous-préfecture, Patricia Detable, a appuyé sur le fait qu’« elles ont un effet dissuasif et elles ont permis d’élucider pas mal d’affaires ici ».
Pierrick Delobelle