Dordogne : face à la délinquance, Montpon-Ménestérol va créer une police municipale
Par Antoine Balandra, France Bleu PérigordLundi 27 novembre 2017 à 19:05
Une tentative de braquage a eu lieu ce samedi à Montpon-Ménestérol, mais au-delà de ce fait divers, la population s’inquiète d’une hausse de la délinquance en centre ville. La mairie, consciente du problème, va créer une police municipale armée et poser des caméras de vidéosurveillance
L’enquête continue pour tenter de retrouver l’homme qui a tenté de braquer le magasin Lidl de Montpon Ménestérol samedi soir. Un malfaiteur a fait irruption vers 19h dans le magasin. Heureusement, le caissier a eu le temps de partir vers la réserve. L’agresseur pendant ce temps a pris la fuite.
Une nouvelle agression dans Montpon qui inquiète les habitants cette petite ville de l’extrême ouest de la Dordogne peuplée de 5600 habitants. Des habitants déjà excédés par une délinquance en hausse depuis plusieurs mois dans le centre ville. La mairie annonce qu’elle va mettre en place une police municipale armée avec deux agents et installer 18 caméras de vidéosurveillance. Des mesures plébiscitées dans les rues de Montpon par les habitants.
« Je n’ose plus sortir la nuit, il y a des endroits où cela fait vraiment peur » dit Christine, une retraitée
Le maire de Montpon a donc décidé d’employer les grands moyens. Création d’une police municipale armée d’abord, « pourquoi pas d’armes létales, pour faire peur » dit Jean-Paul Lotterie, le maire. « Elle devrait être opérationnelle en milieu d’année prochaine, et les agents patrouilleront la nuit ». Le maire souhaite ensuite embaucher un troisième agent, lorsque les finances de la commune le permettront.
« Nous allons aussi installer 18 caméras de vidéosurveillance dans le centre ville » dit Jean-Paul Lotterie
Il promet l’installation de 4 ou 5 caméras supplémentaires par an jusqu’à la fin de son mandat.
Pour l’édile encarté « La République en Marche », il faut appliquer une politique de tolérance zéro : « Nous sommes soumis à une délinquance agressive, dangereuse, ce sont des jeunes entre 16 et 25 ans, arrivant de Gironde ou de région parisienne, violents, agressifs. Ils brisent des vitrines, font pression sur les personnes âgées, moi-même j’ai été agressé par un de ces individus » dit-il.
Le maire pointe donc des groupes relativement jeunes qui se rassemblent souvent en pleine centre ville le soir, dans un périmètre situé autour de la mairie, de l’église et de la place Gambetta et agressent parfois les passants. Un homme a été tabassé très récemment en voulant rentrer chez lui. « Les images des caméras de vidéosurveillance seront transmises en direct à la gendarmerie » précise le maire pour qui « la peur doit changer de camp ».
Mais en ville, certains se demandent pourquoi cette mise en place a mis tant de temps : « nous avons manifesté en début d’année après des dégradations multiples de vitrines, la police municipale, c’est très bien, on se sentira sans doute un peu plus en sécurité le soir, mais il a fallu beaucoup de temps pour y arriver » dit la patronne des commerçants.