Drogue : frères et cousins trafiquaient en famille au Mirail
Ils étaient dans le viseur des forces de l’ordre depuis six mois. Cousins et frères : une famille toulousaine est soupçonnée de participer activement à un trafic de stupéfiants. Deux hommes ont été interpellés il y a quelques semaines dans le quartier de La Faourette, à Toulouse, en possession de 5,1 kg de résine de cannabis et 780 grammes de cocaïne. En outre, ils détenaient de l’argent liquide et de l’herbe dans leurs valises alors qu’ils revenaient d’Espagne. En fait, ils avaient été repérés à la frontière franco-espagnole alors qu’ils étaient sous surveillance. Mais les hommes de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) et ceux du service régional de police judiciaire (SRPJ) les ont laissés revenir à la «maison» avant de procéder à leur interpellation.
Ces deux individus, déjà très défavorablement connus des forces de l’ordre et de la justice, ont été placés en garde à vue avant d’être déférés devant l’un des magistrats du parquet de Toulouse.
Âgés de 25 ans et 26 ans, ils ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants et écroués à la maison d’arrêt de Seysses. Une troisième personne a également été interpellée peu après les faits. Si l’instruction s’attachera à clarifier le niveau de responsabilité de chacun, la piste du go fast reste la plus plausible. Pour autant, ce joli coup de filet n’a pas tout à fait anéanti ce point de deal familial.
En effet, cette semaine du 20 août, un quatrième individu a fait son «apparition» dans le dossier. Lui aussi était sous surveillance en raison de ses liens familiaux avec les premiers individus interpellés. Mais surtout, parce qu’il est connu de la justice, notamment pour des faits liés aux stupéfiants. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir repris la direction du point de deal familial installé au cœur du quartier Bagatelle, secteur du Mirail, à Toulouse. Ou comment s’assurer que la petite entreprise ne connaisse pas la crise. Oui mais voilà.
Entre-temps, il a été incarcéré pour une affaire qui n’a strictement rien à voir. Détenu à la maison d’arrêt de Seysses, il a été extrait ces jours-ci de sa cellule pour rencontrer le juge d’instruction en charge du dossier au tribunal de grande instance de Toulouse. Âgé de 24 ans, il en est reparti avec un deuxième mandat de dépôt en attendant que l’instruction se poursuive.