Echauffourées à Toulouse. La mairie réfléchit à un « couvre-feu » pour mineurs
Y aura-t-il un « couvre-feu » pour mineurs à Toulouse, dans les quartiers où sévissent des échauffourées entre jeunes et policiers ? C’est en tout cas ce à quoi réfléchit actuellement la mairie de Toulouse.
La mairie de Toulouse et la préfecture étudient la possibilité d’un « couvre-feu » pour mineurs dans les quartiers qui sont depuis deux nuits le théâtre d’échauffourées entre jeunes et policiers, a-t-on appris ce mardi auprès de la municipalité.
« La ville et la préfecture étudient les conditions juridiques pour établir un arrêté de couvre-feu qui viserait les personnes mineures dans le périmètre des quartiers où ont lieu les violences urbaines » dans l’ensemble du Grand Mirail, selon cette source à la mairie.
« C’est une question posée sur la table et conditionnée à la tournure des événements ce (mardi) soir », ont précisé les services du maire LR, Jean-Luc Moudenc.
« Le calme doit revenir ! »
« Parmi les interpellés d’hier (lundi) au Mirail figuraient beaucoup de mineurs. J’appelle donc les familles à prendre toutes les précautions vis-à-vis de leurs enfants », a par ailleurs écrit M. Moudenc dans un tweet en début de soirée.
« Ils ne doivent pas risquer de se retrouver ce (mardi) soir au milieu de heurts qui pourraient survenir. Le calme doit revenir ! », a-t-il insisté.
Selon le parquet, sur les 18 personnes interpellées à la suite des violences dans la nuit de lundi à mardi, six sont mineurs. Les 12 majeurs en garde à vue pourraient faire l’objet de comparutions immédiates mercredi si les faits sont caractérisés.
« Le soir et la nuit, les mineurs n’ont rien à faire dehors »
Une réunion s’est par ailleurs tenue mardi après-midi à la Reynerie, un quartier du Mirail, entre les représentants de la municipalité et des associations de quartier afin de « remettre du dialogue » et « rassurer des riverains très inquiets qui se sentent pris en otages », selon la mairie.
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Le but était de « démonter les rumeurs sur les causes de la mort d’un détenu »originaire du Mirail et de « sensibiliser les familles que, le soir et la nuit, les mineurs n’ont rien à faire dehors ».
Les violences pourraient avoir été déclenchées par une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, auraient été à l’origine du décès samedi d’un détenu.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour « recherche des causes de la mort » par le parquet de Toulouse, qui a souligné que l’autopsie avait confirmé que les causes du décès du détenu « sont compatibles avec une mort par pendaison ». La police a évoqué un « suicide ».