Alertés aux environs de minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, les pompiers de Besançon sont intervenus à temps pour limiter l’incendie au rez-de-chaussée du joli immeuble en pierre, à l’angle de la rue Résal et de la rue de Belfort.

Le restaurant La Rotonde, d’où a démarré le feu, a malgré tout subi d’importants dégâts, causés par les intenses fumées et la chaleur. Venus des deux centres de la capitale comtoise, une vingtaine de soldats du feu au total ont été mobilisés.

« Je suis dégoûté. J’avais tout refait il y a un an et demi, le bar était tout propre. J’avais fermé vers 22h ce soir car il n’y avait pas trop de monde et j’étais rentré chez moi », confie le propriétaire de la brasserie. Francis Fendrich avait racheté cette affaire en 2014. La Rotonde était « ouvert tous les jours de l’année, même les dimanches », précise-t-il. Une petite fierté, légitime.

Désabusé, choqué, le patron jette un œil dans sa salle de restauration noircie, ressort, y retourne, ressort, y retourne… « Il faudra faire le point, mais là, il y a du boulot. C’est vraiment un coup dur ».

« J’ai tout de suite senti le cramé »

À quelques mètres en retrait, debout sur un parking, les six occupants du bâtiment se serrent les coudes. Tous sont sortis par leurs propres moyens, avant même l’arrivée des secours. « On était sur le point de dormir. J’ai tout de suite senti le cramé, au début je croyais que ça venait de chez moi », raconte Walessa, qui vit au premier étage, et qui s’est empressée de sonner à la porte de ses voisins pour les prévenir.

Quatre logements ont été enfumés. L’élu municipal d’astreinte était attendu sur place, pour envisager les possibilités de relogement pour la nuit.

Après les pompiers et les agents GRDF, qui achevaient de sécuriser le site, les policiers entamaient tranquillement leurs toutes premières investigations. Même si l’enquête ne faisait que commencer, et qu’il convient à ce stade de rester prudent, un détail important était à noter : la brasserie a subi une effraction, par l’arrière de l’immeuble. La piste d’un acte volontaire est donc très plausible.

Willy GRAFF