En bref – Le plan de lutte contre la radicalisation sera présenté courant février
Le plan interministériel de lutte contre la radicalisation sera présenté « durant le courant du mois de février », a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, jeudi 11 janvier, lors de ses vœux à l’Administration centrale. « Nous chercherons à agir à la racine du mal », a-t-il dit.
Ce plan avait été annoncé par le président de la République aux préfets le 5 septembre. Dans sa feuille de route adressée le même jour aux préfets, Gérard Collomb avait indiqué que le plan serait adopté « à l’issue d’un comité interministériel prévu à l’automne 2017 », comité qui ne s’est jamais tenu.
Lors de ses vœux, le ministre a aussi insisté sur l’importance du renseignement territorial et sur l’amélioration de « l’échange d’information entre les services », sans citer les maires, très demandeurs sur ces questions. Le ministre est par ailleurs revenu sur la mise en place de la sécurité du quotidien et sur la réflexion qu’il entend confier à une mission parlementaire au sujet du « continuum de sécurité ». « Il faudra réussir à faire bouger les lignes sur le continuum de sécurité, y compris, en nouant un pacte avec les acteurs de la sécurité privée, y compris, en travaillant de concert avec les élus et leurs polices municipales », a-t-il déclaré. La veille, lors de ses vœux à la Police nationale, à Rouen, le ministre avait indiqué que cette mission parlementaire serait aussi chargée de réfléchir aux « tâches indues » exécutées par les policiers et gendarmes. Ce sera l’un des « grands buts » de cette mission, a-t-il dit, se félicitant en outre du fait que 70.000 policiers et gendarmes aient répondu au questionnaire individuel sur la police de sécurité du quotidien lors de la consultation de la fin 2017. 74% des fonctionnaires ayant répondu au questionnaire « souhaitent justement la suppression d’un certain nombre de tâches ‘indues' », a-t-il indiqué. 73% d’entre eux souhaitent un allègement des « contraintes administratives » et les deux tiers réclament « une réforme ambitieuse de la procédure pénale aujourd’hui jugée trop complexe ».
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