En patrouille avec la police du quotidien version gendarmerie
La communauté de brigades de la gendarmerie de Montech a lancé depuis un mois la Police de sécurité du quotidien (PSQ). Nous nous sommes rendus sur le marché de Verdun-sur-Garonne pour suivre une de ces patrouilles, composée d’ un gendarme et d’un policier intercommunal, unis contre la délinquance.
«La PSQ, c’est un retour aux fondamentaux», lance le lieutenant Ludovic Lafage, commandant la communauté de brigades de Montech (26 gendarmes, 17 communes et 32 000 habitants). «La PSQ, moi j’adore. On prend le temps de discuter avec les gens», renchérit un jeune militaire au volant de la voiture. Nous voilà à Verdun-sur-Garonne, où la brigade est ouverte quatre demi-journées par semaine. C’est vendredi matin, jour de marché. Une patrouille mixte composée d’un gendarme et d’un policier intercommunal arpente les rues et la place du marché. Il s’agit une patrouille dite de «contact». Son rôle est d’échanger avec les habitants, les commerçants, les élus, les chefs d’entreprises, les responsables d’associations…
Une vague de vols à la roulotte
Libéré de nombreuses tâches, notamment administratives, qui rognent sur ses missions prioritaires, le gendarme recueille ainsi des informations ne rentrant pas forcément dans le champ des infractions pénales, problèmes de voisinage, conflits familiaux, de stationnement… «La coordination avec les policiers intercommunaux est également intéressante. Ils nous apportent leur bonne connaissance des gens et du terrain, la proximité, le contact…», explique le jeune gendarme qui profite d’être sur le marché pour distribuer un prospectus prodiguant de précieux conseils contre les vols à la roulotte. Il faut dire qu’une dizaine d’infractions de ce type ont été commises ces dernières semaines dans le secteur. «Ils ont une compétence supérieure à la nôtre. Et puis ils ont la qualification judiciaire que nous n’avons pas. C’est bien de patrouiller ensemble», estime Emilie, policière intercommunale. Cette dernière a reçu à cet instant un appel : un tracteur est déclaré volé à Bourret. A côté d’elle, le gendarme dégaine aussitôt son smartphone avec Néogend qui lui donne accès à tous les fichiers. «On va voir», dit-il. Après de derniers échanges sur le marché, la patrouille s’en est alors allée vers Bourret, tenter d’en savoir un peu plus sur cette affaire de tracteur.
Pour la brigade de Montech, la PSQ s’est traduite par la mise en place de patrouilles composées d’un gendarme et d’un policier municipal, comme à Verdun-sur-Garonne, ou d’un gendarme actif et d’un réserviste, ailleurs. Pour l’heure, aucun renfort n’a été prévu. le lieutenant fait donc avec les effectifs qu’il a sous la main. «J’ai divisé le territoire de ma brigade en neuf secteurs et je dégage en journée une patrouille qui ne fait que de la PSQ, qui va au plus près de la populat ion», indique le lieutennat Lafage.