En récidive de cambriolage, l’ébéniste n’échappe pas cette fois à la détention
Chemise rayée bleu, lunettes, Jean-Marc B., un ébéniste – menuisier, qui était jugé, hier, en comparution immédiate, n’a pas le profil des «clients» du tribunal correctionnel. D’autant que le Montalbanais n’était pas poursuivi pour une conduite en état d’alcoolémie mais pour un cambriolage. Un vol avec effraction commis le, mardi, dans un garage. «Le propriétaire des lieux qui habite au-dessus, vous a surpris avec deux malettes d’outils dans les mains», indiquait le président Michel Redon. Et le juge de poursuivre : «Un échauffouré a lieu entre vous, et vous vous êtes plein que la victime vous a mal traitée. C’est quand même le monde à l’envers !»
Lors des perquisitions au domicile du prévenue, les policiers découvraient d’autres outils déréobés dans le garage, attestant que l’ébéniste avait eu le temps avant d’être pris la main dans le sac, de faire des allers – retours du garage à son domicile, non loin de là. «Cela fait trois ans que je suis suivi en psychiatrie. J’avais arrêté de boire, j’ai fait une rechute. J’avais bu beaucoup de bières : j’étais ivre», lâchait le quinquagénaire en guise de défense. «Le problème, c’est que ce n’est pas votre premier cambriolage (cinq condamnations à son casier judiciaire) et surtout que vous avez été jugé cette année en comparution immédiate!», tonnait le président Redon rappelant que l’interéssé avait écopé de 9 mois sans mandat de dépôt. Devant l’état de «récidive de récivide», le ministère public requérait 12 mois ferme avec mandat de dépôt. «Il a les moyens de se payer tous les outils qu’il veut», plaidait son avocate Me Amarande-Julie Guyot qui rappelait les difficultés de son client. «Il a été agressé il y a dix ans, il a perdu un fils et le second est handicapé après un accident de train… Il a sombré». Le verdict tombait : 9 mois dont 6 mois de sursis avec mise à l’épreuve. Le prévenu n’échappait pas à la détention un mandat de dépôt était décerné pour le reliquat de 3 mois.