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En Seine-Maritime, deux faux policiers volaient les personnes âgées

Posted On 17 Oct 2017
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Deux hommes, un père et son fils, déguisés en policiers ou en agents EDF, ont été arrêtés, après avoir commis une quinzaine de vols au domicile de personnes âgées au Havre et à Rouen. Les deux récidivistes récupéraient les cartes bleues et les codes de leurs victimes pour retirer de l’argent liquide.

Un père et son fils, âgés de 52 et 28 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue, hier, lundi 16 octobre, pour « une tentative de vol par ruse » chez une personne âgée au Havre. Les deux hommes, qui habitent Rouen pour l’un et le Havre pour l’autre, n’en sont pas à leur premier méfait, ils ont commis une quinzaine de vols similaires en quelques mois dans les deux villes. Les premiers délits pourraient dater du mois d’avril 2017.

Les policiers de la Sûreté urbaine du Havre les ont identifiés début septembre. « Pendant trois semaines, les enquêteurs du Havre et de la Sûreté de Seine-Maritime ont effectué des filatures et des surveillances au Havre et à Rouen, pour pouvoir les confondre », explique le commissaire Nicolas De Golmard, chef de la Sûreté départementale de Seine-Maritime. Très souvent, les deux hommes se déguisaient en agents EDF pour s’introduire chez des personnes âgées. Ils leur demandaient leurs cartes bleues, puis leur faisaient taper leur code. « Ils revenaient parfois chez ces mêmes personnes, en se faisant passer cette fois pour des policiers, poursuit le commissaire. Ils leur disaient qu’ils avaient interpellé les faux agents EDF dont elles avaient été victimes et qu’ils allaient les rembourser. Ils leur redemandaient leur carte bancaire et le code. » Le père et le fils faisaient coup double. Juste après, ils réalisaient des retraits en liquide au distributeur de billets. « Ce sont des professionnels qui venaient d’être condamnés à une peine ferme pour des infractions similaires. L’un d’eux était porteur d’un bracelet électronique », précise le chef de la Sûreté. L’un était sorti de prison en fin d’année 2016 et l’autre au printemps 2017.

Le parquet du Havre a été saisi de l’enquête qui va se poursuivre, car il pourrait y avoir d’autres victimes. Le préjudice global n’a donc pas encore été déterminé. Les deux récidivistes commettaient entre cinq à six faits par jour, deux fois par semaine.

ÉLISE KERGAL

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