Éragny-sur-Oise : la ville bientôt sous l’œil de vingt caméras
La vidéoprotection monte en puissance avec l’installation de vingt caméras mais surtout la mise en service d’un centre de supervision urbain.
Il avait fait de la sécurité la priorité de son mandat. Et celle-ci passait notamment par le déploiement de la vidéosurveillance. Après une première offensive lancée il y a deux ans et la mise en service de quatre caméras mobiles dans le quartier de la Challe, le maire (Lr) d’Éragny-sur-Oise, Thibault Humbert, a annoncé l’installation de vingt nouveaux appareils dans la ville pour poursuivre son combat contre la délinquance.
«Chacun a compris l’importance de la vidéosurveillance », a souligné l’élu, lundi 5 mars, à l’occasion d’une conférence de presse.
Ce dernier en a profité pour préciser que dix caméras ont déjà été installées dans la ville quadrillant le secteur de la Gare d’Éragny-Neuville, « une zone privilégiée par les agresseurs », le quartier de La Challe, celui des Dix-Arpents et les entrées de ville. Si certaines sont déjà en fonction, elles seront toutes opérationnelles au plus tard le 13 mars. Par la suite, une seconde phase d’installation de dix autres appareils débutera dès le mois d’avril, les derniers étant attendus pour juillet.
La lutte contre les rodéos et les trafics
Ces caméras vont nous aider à lutter contre le trafic de stupéfiants, le squat d’hall d’immeubles, les rodéos urbains et faciliter les enquêtes pour agressions sur la voie publique », souligne Thibault Humbert qui veut attaquer la délinquance sur le front de la dissuasion mais aussi de la répression.
Installé place de la Challe, dans les locaux du nouveau poste de police municipale, un centre de supervision urbain (Csu), permettant de suivre en temps réel les images captées par les caméras, a été mis en service au début du mois de février.
Pour mener à bien leur mission, trois nouveaux agents, qui viennent s’ajouter aux quinze policiers municipaux déjà en place, auront à charge de visionner le mur d’écrans de 8h à 23h et d’informer les patrouilles sur le terrain. Le reste du temps, les images seront enregistrées et conservées durant deux semaines.
Ce système de vidéosurveillance permettra de repérer les trafics de stupéfiants, identifier les motos et verbaliser les amateurs de rodéos urbains qui « mettent leur vie en danger et celles des habitants », fustige Thibault Humbert. Et d’évoquer un accident grave survenu le 16 février, avenue Roger-Guichard, à la suite duquel un jeune homme avait été hospitalisé dans un état grave après avoir percuté une voiture au guidon de son deux-roues alors qu’il ne portait pas de casque.
Une sécurisation qui a toutefois un coût. Entre l’achat des caméras, l’embauche d’opérateurs préposés au décryptage des images et l’aménagement du Csu, le total de la facture s’élève à 1 million d’euros financé à hauteur de 350 000 euros par le Département, la Région Île-de-France et l’État.
Anaëlle RAGUIN avec T.H.
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