Évreux : la présence de gens du voyage n’est pas du goût des riverains du Val-Fleuri
Trop c’est trop ! Des habitants du Val-Fleuri, dans le quartier de Nétreville, à Évreux, ont décidé de protester contre l’installation sauvage de gens du voyage, rue de Cocherel, en contrebas de leur lotissement. Une pétition a été rédigée. Depuis le 20 mars, elle a rassemblé près de 70 signatures. Le courrier doit être prochainement adressé à la Ville d’Évreux.
Depuis environ un an, des Monténégrins se sont installés sur un ancien parking, au bord de la rue de Cocherel. Une dizaine de personnes ont élu domicile sur ce terrain privé. Leurs conditions de vie précaires génèrent, selon les riverains, de « graves problèmes de salubrité publique ». « Les fossés qui longent le tunnel de la SNCF sont remplis de déchets, décrit Laurence. Comme ils n’ont pas d’eau, pas de W.-C., ils font tous leurs besoins dans la forêt. »
« Otages dela situation »
Pêle-mêle, les résidents évoquent les poubelles qui s’accumulent, les rats qui « pullulent mettant en danger l’ensemble de la population du quartier », « les chiens errants près du terrain de jeu des enfants ». Selon les habitants, les chats du quartier ont tous disparu. « On ne les soupçonne pas forcément de les manger mais comme ils posent des pièges… » Le voisinage dénonce aussi l’abattage des arbres situés le long de la rue de Cocherel et l’impossibilité, désormais, de pouvoir emprunter le sentier permettant aux habitants du Val-Fleuri de rejoindre directement la rue de Cocherel. « Le passage est obstrué par des branches, du grillage », décrit Alain soulignant également les « odeurs nauséabondes, les fumées et les nuisances sonores ».
La Ville n’a pas attendu la pétition pour prendre conscience du problème. Mais, désemparée, elle peine à se sortir d’une situation qui devient inextricable. Nicolas Gavard-Gongallud, l’adjoint au maire en charge de la Sécurité, reconnaît son impuissance. « C’est une situation inacceptable. Mais j’ai atteint la limite de ma compétence. La préfecture a été saisie. Comme c’est un terrain privé, nous ne pouvons pas les expulser. Nous cherchons à identifier le propriétaire. »
La police municipale y passe entre deux et trois fois par jour. « Nous sommes tous otages de cette situation », déplore-t-on à la direction du service Sûreté, prévention et médiation de la Ville.
« On est mieux ici qu’au Monténégro »
Catherine ROL |
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