Un ex-employé du site de stockage de bouteilles de gaz de Jonquières, ravagé dans la nuit du 17 au 18 février par une série d’explosions, a été entendu en audition libre ce lundi après la découverte de sa voiture, pleine de bonbonnes, à Morières-lès-Avignon. Il a été placé en garde à vue pour des soupçons de trafics.
Les enquêteurs spécialisés poursuivaient lundi leurs constatations et investigations pour trouver trois jours après une explication aux impressionnantes explosions en série qui ont ravagé un site de stockage de bouteilles de gaz à Jonquières (Vaucluse).
Explosions à Jonquières : le site est toujours sous étroite surveillance
Un ancien employé, qui était entendu par les gendarmes dans l’après-midi en audition libre après la découverte de son véhicule rempli de bonbonnes à une trentaine de kilomètres du site, a donné « un alibi qui semble crédible : il n’était pas dans le Vaucluse » la nuit de explosions, a déclaré à l’AFP le procureur de Carpentras, Pierre Gagnoud.
Garde à vue pour trafics « locaux, de proximité, de bouteilles de gaz »
L’homme a toutefois été placé en garde à vue dans la soirée pour des soupçons de trafics « locaux, de proximité, de bouteilles de gaz », une procédure totalement distincte de celle menée pour élucider les explosions. Devant les enquêteurs, il a avancé que les bouteilles faisaient partie « d’une commande groupée de bouteilles pour sa famille », a précisé une source proche du dossier.
Trente gendarmes et 14 policiers municipaux mobilisés
Lundi après-midi, la découverte de sa voiture, vide de tout occupant, mais transportant 8 bouteilles de gaz à Morières-lès-Avignon, avait intrigué les enquêteurs. Au total, trente gendarmes et 14 policiers municipaux ont été mobilisés pour établir un périmètre de sécurité autour du véhicule, le temps que les démineurs s’assurent qu’il n’y avait pas de danger. Plusieurs habitations à proximité ont été brièvement évacuées.
Accident ou acte criminel ?
Accident ou acte criminel, les enquêteurs chargés des investigations sur les explosions continuent de n’exclure aucune piste. Des expertises techniques doivent encore être menées pour tenter de déterminer l’origine de l’incendie, notamment sur le système électrique d’un camion, a précisé une source proche de l’enquête. Au total, selon les premières constatations, quelque 40 tonnes de gaz ont explosé, à raison de 13 kilos de gaz par bouteille, pour un total de plus de 3.000 bouteilles explosées.