Une Messine de 28 ans a fait vendredi matin un type de rencontre qui fout la journée en l’air et les suivantes aussi. La jeune femme quitte son domicile dans l’aube à peine naissante pour se rendre dans le commerce où elle gagne sa vie en centre-ville. Il est 5 h, le soleil ouvre à peine un œil quand, en passant à hauteur de la Banque de France, un Woippycien de 21 ans, l’aborde et, en délicat gentleman, lui demande son téléphone.
L’histoire ne dit pas s’il a pensé aux formules de politesse. Vraisemblablement pas devant le refus, puis la trouille et les cris de la jeune femme. Elle résiste. Il insiste. D’un bras, il tire sur le sac que sa victime porte en bandoulière. Les coups qu’elle a reçus juste avant au front, sur le nez et les pommettes avec un objet ressemblant à un bâton, la font lâcher son sac avec lequel l’agresseur part en courant en direction de l’Esplanade. Ses jambes galopent et ses mains fouillent avant d’abandonner le butin délesté du portable dans la fuite.
La BAC entre dans la partie et prend la victime en charge dans sa voiture pour patrouiller dans les parages. Sait-on jamais. Bonne pioche.
Vingt minutes plus tard, à hauteur de l’hôpital Belle-Isle, la jeune femme reconnaît le fuyard qui avait fait un bout de chemin.
Interpellé, placé en garde à vue, le jeune homme tout amour et bienveillance sera conduit jusqu’à son appartement devenu théâtre d’une vaine perquisition. La jeune femme est allée faire un saut à l’unité médico-judiciaire dont elle est ressortie avec deux jours d’ITT. Leur prochaine rencontre au tribunal sera très encadrée.
Francis ne pousse pas le détail au point de dire que les gouttes tombaient directement du plafond dans les verres d’anis, mais « ça coulait dans le bar à côté de l’électricité », a raconté hier le patron du bar de la Comédie, à l’angle du Pont-des-Roches et du quai Paul Vautrin. Coup de fil aux pompiers pour signaler la fuite d’eau à l’heure de l’apéro. Les secours messins arrivent avec un utilitaire et une grande échelle. Mais oui, le problème ruisselle depuis le deuxième étage et il faut donc développer quelques échelons pour accéder à une fenêtre de l’appartement dans lequel une machine à laver fait un gros caprice et manifeste sa mauvaise humeur en fuyant complaisamment.
L’intervention des plus banales a quand même troublé un brin le trafic après que la grande échelle a pris ses aises et une partie de la chaussée pour déplier ses bras de stabilisation hydrauliques.
La police municipale est venue vider le quai Paul-Vautrin devenu une nasse pour les automobilistes qui passaient par-là. Un demi-tour plus tard et un passage par la rue du Juge-Michel les aidaient à retrouver la liberté pendant que de leur côté, les pompiers calmaient les débordements de l’électroménager.
À 19 h 35, tout était fini, les clients pouvaient commander une nouvelle tournée pendant que les secours rentraient à la caserne en ayant, tout le temps de leur intervention, laissé le loisir aux passants de lire les motifs de leur colère peints sur leur engin.