Femmes jihadistes : quelles poursuites à leur encontre ?
Les femmes jihadistes capturées en Syrie ou en Irak ont-elles combattu ? Ont-elles vécu au milieu des autres femmes ou avec un mari soldat de Daech ? Ces questions, elles devront y répondre devant un tribunal. Que risquent-elles ?
En Irak ou en Syrie, il y aurait aujourd’hui 300 femmes jihadistes accompagnées de 500 mineurs. Que risquent les Françaises parties rejoindre Daech ? Pour l’instant, les enquêteurs n’ont identifié aucune combattante française dans les rangs de l’Etat islamique. Selon François Molins, procureur de Paris, le rôle principal de ces femmes n’aurait pas été de prendre les armes. « Elles avaient un rôle de génitrices. Il fallait procréer pour augmenter les troupes », a-t-il expliqué.
L’épineuse question du rapatriement
À ce jour, 66 femmes jihadistes seraient rentrées en France. Quatorze sont en prison et les autres sous contrôle judiciaire. Beaucoup de femmes restent détenues en Irak ou en Syrie. Seront-elles jugées sur place ou rapatriées en France ? La question ne semble pas tranchée. Depuis la chute de Raqqa, seuls des enfants ont été rapatriés. Jusqu’ici, les autorités françaises examinent les situations au cas par cas. Pour le président de la République, pas question de généraliser les rapatriements.