Florange | Société Une « petite délinquance » bien présente
Petite délinquance
Si les chiffres montrent une diminution des faits graves — un vol avec arme recensé cette année — ils soulignent l’existence d’une petite délinquance bien présente « qui contribue à un sentiment général d’insécurité », reconnaît le maire de Florange, Rémy Dick.
Les vols sans violence, par exemple, sont assez nombreux (31 entre janvier et septembre 2019). Mais la délinquance à Florange représente 7 % de tous les faits de délinquance sur la circonscription. « C’est faible, même si on est confrontés à de petites incivilités contre lesquelles il est difficile de lutter ». À noter que 26 cambriolages ont été recensés (bâtiments industriels et logements).
Une montée de la violence au stade
C’est l’un des points noirs de la commune, avec « une flambée de violences » qui ne date pas d’hier. « Les jeunes s’incrustent dans les gradins, veulent jouer en dehors des horaires prévus, tentent de rouler à vélo sur la pelouse. Ces derniers mois, la liste des dégradations s’est allongée avec des tribunes et la cabine audio saccagées ainsi que des tags relevés au sein du complexe. En première ligne, l’agent du stade, malmené à plusieurs reprises. La Ville porte plainte systématiquement », précise le maire, qui préconise la présence accrue du Comité mosellan de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (CMSEA). Il envisage également la création d’un groupe de partenariat opérationnel (GPO), bras armé de la sécurité quotidienne articulé autour de la police nationale, de la mairie et des acteurs locaux (bailleurs, associations…) pour apaiser la commune.
Des commerçants inquiets
Un phénomène de « mendicité permanente » perdure depuis deux ans, notamment au carrefour de la centrale. « On constate un accroissement de la misère apparente qui participe au sentiment d’insécurité et à l’image négative de Florange », souligne Rémy Dick. Plusieurs commerçants de l’avenue de Lorraine ont décrit des phénomènes d’ivresse sur voie publique. Le maire a promis une présence renforcée de la police municipale, « quitte à décharger des agents d’autres missions ».
Un communautarisme qui pose question
Le centre social a mis en exergue la présence « de plusieurs communautés qui ne se parlent pas », d’une forme de « repli communautaire » prégnant. Ce constat est étayé par des témoignages d’habitants, autour du « bloc rose » rue Sainte-Agathe notamment.
Ce bilan est désormais transposable au milieu scolaire avec des faits qui suscitent l’inquiétude du maire de Florange et du corps enseignant : l’impossibilité, dans certaines écoles, d’organiser une sortie scolaire avec des parents qui refusent la mixité, des exemptions pour la piscine à la hausse, des situations sensibles relevées par les enseignants d’EPS dans les vestiaires des gymnases.
Le maire insiste sur la nécessité de « travailler avec les différents acteurs de terrain et les représentants des différentes communautés, sans tabou. Le dossier est complexe parce qu’on ne s’appuie pas vraiment sur des actes précis et quantifiables. Mais il ne faut rester vigilent et ne pas être passif face à cette situation. »