Gard : la gendarme qui a tué un automobiliste lors d’un contrôle routier mise en examen
La gendarme qui a tiré jeudi dans le Gard sur un automobiliste le touchant mortellement, alors qu’il refusait de s’arrêter à un contrôle, a été mise en examen samedi pour « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
En garde à vue depuis jeudi soir, la gendarme a été mise en examen après l’ouverture samedi après-midi d’une information judiciaire par le parquet de Nîmes. Au départ, le parquet avait requis sa mise en examen pour le délit d' »homicide involontaire ».La militaire, âgée d’une cinquantaine d’années, a été placée sous contrôle judiciaire. Suspendue de ses fonctions, elle a l’interdiction de porter une arme et de se rendre à Nîmes, a indiqué une source proche du dossier. Elle serait « terriblement éprouvée d’avoir donné la mort au quadragénaire », selon nos confrères de Midi-Libre.
Mais c’est bien la qualification criminelle de « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner », qu’a finalement retenu le juge d’instruction pour sa mise en examen. Un crime passible de 15 ans de réclusion.
Les conditions de l’ouverture du feu par la militaire restent à éclaircir
Jeudi vers 20 heures, alors qu’il circulait sur l’autoroute A9 à hauteur de Gallargues-le-Montueux, un homme d’une quarantaine d’années qui était recherché par les gendarmes a refusé de s’arrêter à un contrôle routier.
La gendarme a fait feu sur sa voiture, le blessant gravement. Son décès a été constaté une heure plus tard, avait indiqué à l’AFP le procureur de Nîmes Éric Maurel.
L’enquête qui devra permettre d’en savoir plus sur les conditions de la mort de l’automobiliste, mais aussi sur les conditions de l’ouverture du feu par la gendarme a été confiée à la section de recherche de Nîmes et à l’Inspection technique de la gendarmerie.