L‘ex-roi des poubelles est suspecté d’avoir voulu faire tuer Raymond Houlonne, une figure nîmoise du milieu de la nuit.
Le parquet vient de réclamer le renvoi aux assises de Richard Perez. L’ex-roi des poubelles avait été mis en examen en 2013 pour avoir commandité l’assassinat de Raymond Houlonne, une autre figure nîmoise. Tout remonte au 22 février 2013, la police intervient après qu’un voisin a aperçu un individu qui se cachait dans les broussailles près du domicile de Raymond Houlonne, une figure nîmoise du milieu de la nuit. La Bac se retrouve confrontée à un homme armé, une fusillade éclate et plusieurs coups de feu sont échangés.
Les deux hommes se détestent cordialement
La police nîmoise parvient à interpeller un homme sur place. Les investigations sont finalement confiées aux policiers du SRPJ de Montpellier. En octobre, la PJ lance un vaste coup de filet qui conduit à l’arrestation de Richard Perez et de plusieurs proches de l’ex entrepreneur spécialisé dans la collecte des ordures ménagères. Richard Perez est mis en examen en tant que commanditaire de la tentative d’assassinat sur Raymond Houlonne. Les deux hommes ne s’apprécient guère et se détestent même cordialement, même si par le passé leurs destins professionnels se sont croisés. Mais si Perez ne cache pas son inimitié pour Houlonne, il réfute avoir engagé deux hommes de mains pour le descendre.
Perez conteste
Quatre autres suspects ont fait l’objet d’une mise en examen pour leur participation à ce règlement de comptes dont un ancien braqueur ou un très proche de Perez avec qui, il a noué des contacts alors que les deux hommes étaient en détention dans une précédente affaire. Dans son réquisitoire définitif rendu au début de l’été, le parquet de Nîmes a demandé la mise en accusation de cinq suspects pour leur participation à la tentative d’assassinat et globalement pour association de malfaiteurs. Mais les avocats de la défense contestent le renvoi aux assises.
C’est le cas de Me Darrigade qui défend Richard Perez. L’avocat montpelliérain conteste la thèse de la tentative de meurtre. “Les indices ou les charges qui ont pu émerger au début de l’enquête ne constituent pas des preuves. Je continuerai à demander le non-lieu”. Même analyse pour Mes Expert et Gontard qui défendent l’homme interpellé sur les lieux de la fusillade. “L’examen des faits ne milite absolument pas pour un renvoi aux assises”. À suivre…
Me Roubaud, l’avocat de Raymond Houlonne, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade du dossier.