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Gens du voyage. Au moins 100 caravanes au stade Linar pendant une semaine à Verneuil dans l’Eure

Une centaine de caravanes de gens du voyage ont campé sur le stade à Verneuil pendant une semaine.

Publié le 9 Juil 17 à 16:30 / Modifié le 4 Juil 17 à 15:08 Voir les commentaires
Le sous-préfet est allé remettre l’avis d’expulsion aux gens du voyage, mardi après-midi avec le maire (©Le Réveil Normand)

Du jamais vu au stade Victor-Linart. Dimanche 25 juin, vers 15h45, une armada de voitures et de caravanes de gens du voyage a commencé à s’installer sur le site normalement dédié au football et au rugby. Ils ont quitté les lieux dimanche 2 juillet.

Prévenu rapidement, Yves-Marie Rivemale, maire, s’est rendu sur place pour dire aux représentants de la communauté que c’était « inacceptable d’être mis devant le fait accompli » et qu’ils devaient « rapidement quitter les lieux ». Ce à quoi un certain Moïse lui a répondu qu’ils n’avaient trouvé aucune ville de l’Eure pour accepter un grand rassemblement et qu’ils comptaient donc rester une dizaine de jours à Verneuil. Un détail, ils sont venus à plus de cent caravanes !

Plus de 220 PV !

Le dialogue étant tendu et jugé impossible par l’élu, il a ensuite porté plainte pour dégradation.

« On s’est aperçu que les gens du voyage avaient cassé le cadenas de la chaîne du portail d’accès au terrain de bicross, avant de remettre un cadenas neuf sur cette chaîne, de sorte de nier l’effraction », dévoile l’édile.

Yves-Marie Rivemale a ensuite demandé à sa police municipale de verbaliser à hauteur de 17 € chaque voiture et caravane avec identification des plaques d’immatriculation pour stationnement illicite, soit un peu plus de 220 PV dressés avec l’aide de la gendarmerie !

Délai accordé

De même, après constat d’huissier, le maire a demandé un référé d’expulsion auprès du tribunal de Grande instance, puis un arrêté d’expulsion administrative auprès du préfet. Ayant obtenu cet arrêté le mardi après-midi, le premier magistrat est allé aussitôt le notifier aux gens du voyage en présence du sous-préfet, en visite à Verneuil ce jour-là.

Mais reconnaissant qu’il lui fallait du temps pour mobiliser suffisamment de moyens pour procéder à une telle expulsion au moins 120 gendarmes mobiles plus des appareils de levage, le représentant de l’État a donné aux nomades jusqu’à dimanche 2 juillet 14 h pour quitter les lieux. Ce qu’ils ont fait. Le sous-préfet s’avouait confiant puisqu’il savait, mardi après-midi, que les gens du voyage avaient loué une énorme benne à ordures – installée derrière le gymnase Goilard – jusqu’à ce dimanche.

Yves-Marie Rivemale compte également déposer plainte pour vol d’eau et d’électricité. Les Nomades se sont en effet branchés sans autorisation sur deux bornes incendie et une armoire électrique proches du terrain.

« Propos racistes »

L’élu souhaite compléter sa plainte en évoquant les propos de Moïse qui dit « n’avoir jamais vu un maire aussi peu accueillant, compréhensif et humain ». Un chef qui, selon l’élu, a eu également « des propos racistes » à son égard,

avant de menacer également « de faire venir 200 caravanes de plus à Verneuil », s’il ne cédait pas.

Bref, Yves-Marie Rivemale a de toute évidence souhaité faire passer un message de fermeté pour dissuader les gens du voyage de revenir sur ce stade.

On remarquera toutefois que si la communauté a tenu sa parole de partir ce dimanche, elle sera tout de même restée une semaine à Verneuil de manière illégale.

BG

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