Gérard Collomb : la police de sécurité du quotidien « dans une liaison plus forte avec les polices municipales »
La mise en place de la police de sécurité du quotidien, par expérimentation à partir de début 2018, « pourra se faire dans une liaison plus forte avec les polices municipales », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, dans un entretienaux quotidiens du groupe Ebra (Le Dauphiné, Le Progrès, Dernières nouvelles d’Alsace, L’Est républicain…), samedi 2 septembre 2017.
Le ministre a tenu une nouvelle fois à se démarquer de la police de proximité créée par son lointain prédécesseur Jean-Pierre en Chevènement en 1998. La police de sécurité du quotidien (dont le nom définitif n’est pas encore arrêté) « ne sera pas un retour de la police de proximité », affirme-t-il. « Cette police sur le terrain aura pour mission de lutter, par des réponses différenciées, à la montée de la violence qui touche nos villes et nos quartiers, contre les incivilités et contre ce qui perturbe la vie quotidienne. »
Le besoin d’une articulation avec les polices municipales apparaît d’autant plus fort que le rôle de celles-ci a fortement évolué ces dernières années, notamment dans le contexte des attentats (la majorité sont désormais armées).
Les forces de sécurité seront dotées d’outils numériques poursuit le ministre, notamment de tablettes (28.000 d’ici la fin de l’année, le reste d’ici 2020) qui permettront aux policiers et gendarmes de « vérifier immédiatement » si la personne figure sur les fichiers ou si elle a été contrôlée récemment. Les caméras individuelles seront déployées pour « éviter les contestations sur le contrôle ».
Enfin, le ministre annonce une simplification de la procédure. « La réforme devrait permettre d’oraliser les procédures et d’instituer la forfaitisation de petits délits, un peu comme pour certaines infractions routières », argue-t-il. « On tapera au portefeuille immédiatement, c’est là le moyen le plus efficace de lutter contre le petit trafic et la détention de stupéfiants (Je suis contre la dépénalisation du cannabis). L’immédiateté de la réponse pénale renforcera la capacité des forces de l’ordre pour démanteler les réseaux de trafiquants. »