Grève des policiers municipaux : « Je suis intimement convaincu de la nécessité d’une revalorisation », estime le député Renaissance Lionel Royer-Perreaut
« Je suis intimement convaincu de la nécessité d’une revalorisation de la mission, parce qu’il y a un vrai problème d’attractivité de la filière police municipale », estime dimanche 24 décembre sur franceinfo Lionel Royer-Perreaut, député Renaissance des Bouches-du-Rhône et co-auteur d’un rapport d’information sur les missions et l’attractivité des polices municipales, avec le député Alexandre Vincendet. Les 26 000 policiers municipaux sont appelés à la grève dimanche soir, ainsi que le 31 décembre, pour demander les mêmes avantages sociaux que leurs collègues de la police nationale.
Le député reconnaît qu’il y a « des attentes fortes » de la part des policiers municipaux, qu’elles soient liées « au régime indemnitaire » ou au « régime indiciaire ». Il évoque également les « nouvelles missions » envisagées par la Première ministre, « notamment de police judiciaire » et qui « ont suscité un certain nombres d’interrogations ».
« Ils font partie du continuum de sécurité »
Lionel Royer-Perreaut assure qu’une loi, qui doit arriver « dans le courant du printemps 2024 », est en « co-construction » avec les syndicats. Le député assure qu’il soutient « totalement » la demande des syndicats de faire passer les policiers municipaux en fonctionnaires de catégorie B. Ils « font partie du continuum de sécurité » et « interviennent souvent les premiers sur des théâtres de violences ou de faits délictueux », justifie-t-il. De plus, il rappelle qu’à partir du « 1ᵉʳ janvier 2024, les agents pénitentiaires vont devenir catégorie B », il faut donc « un alignement » afin de conserver « une forme d’attractivité » de la police municipale.
En revanche, l’élu Renaissance souligne qu’une telle mesure aura « un impact sur les finances des collectivités », qui sont en charge de la police municipale. Il estime qu’il doit y avoir « un débat entre le gouvernement et les associations d’élus locaux », alors que certaines « aimeraient bien que l’Etat en prenne une partie à sa charge ».