Grigny : de drôles de trafiquants d’armes devant la justice
L’accusation est lourde : trafic d’armes et association de malfaiteurs à la Grande Borne, à Grigny. Mais les protagonistes de cette affaire sont pour le moins « atypiques » souligne la présidente du tribunal. Tous ont été condamnés ce vendredi soir par le tribunal correctionnel d’Evry. L’enquête démarre dans un contexte délicat, le 6 janvier 2016, quelques mois après les attentats de Paris. Suite à un renseignement anonyme, les policiers interpellent un couple et un homme dans une voiture, place aux Herbes à la Grande Borne. Dans le véhicule, ils trouvent un fusil à pompe, et au domicile du couple deux fusils-mitrailleurs, classés armes de guerre, et de nombreuses munitions. En poursuivant l’enquête, les policiers remontent sur deux autres personnes dans le sud de la France.
L’inquiétant trafiquant. Renato, 29 ans, a déjà été condamné pour des violences avec armes. Il a acquis le fusil à pompe et les pistolets-mitrailleurs alors qu’il sortait de prison et avait l’interdiction de détenir une arme. Il a tenté de revendre le fusil à pompe à un dealeur du quartier. Sur son téléphone portable, les enquêteurs ont relevé un numéro en Syrie en lien avec un site de recrutement djihadiste. Il a été condamné à trois ans de prison.
La diplômée de 27 ans. Titulaire d’un master 2 de finances, la jeune femme de 27 ans est apparue comme étant sous l’emprise de son compagnon, qui la battait. « Je faisais ce qu’il disait, témoigne-t-elle. Il m’a coupé de ma famille. » Renato a effectivement menacé ses beaux-parents, leur envoyant une lettre avec une balle signée « Cosa Nostra ». Elle l’a depuis quitté et a été condamnée à un an de prison dont six mois avec sursis.
Le désenvoûteur. Il est le seul à nier les faits, mais ce spécialiste du désenvoûtement, âgé de 59 ans, a joué le rôle d’intermédiaire entre Renato et un acheteur du quartier. Il avait rencontré le (…) Lire la suite sur LeParisien.fr