Début 2018, le policier municipal de Herserange (4 300 habitants), près de Longwy, se verra armé d’un pistolet de calibre 9 mm. Tout comme sa collègue en cours de recrutement. Le premier agent herserangeois avait été embauché en novembre 2014, après une promesse de campagne du maire sortant, Gérard Didelot. « Nous avions créé ce poste à cause des dérives des années 2012 à 2014, avec pas mal de voitures incendiées, rappelle l’élu. On voulait ce qui n’était plus possible pour les forces de l’ordre : des agents qui puissent avoir une action directe, de proximité et de prévention. »
L’élu entend aussi donner à son employé « les meilleurs outils pour assurer sa fonction. Les gens ont du mal à faire la différence entre policier national et municipal. Moi, je voudrais qu’il n’y en ait plus. » Enfin, le premier magistrat ne nie pas que l’ombre du terrorisme a plané sur la réflexion de son équipe. Surtout dans une localité ayant perdu quatre des siens lors de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016.
Le fonctionnement de ce service représente un coût de 60 000 € de salaires annuels, sans compter l’équipement. S’y ajoute un investissement supplémentaire entre les armes et les formations : une pièce sécurisée en mairie et des coffres-forts où stocker pistolets et munitions.