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Hommages unanimes à la mémoire de Pascal Filoé
Posted On 29 Sep 2018
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La mairie a mis en place des registres de condoléances à la mémoire du responsable de la police municipale assassiné jeudi. Des gerbes de fleurs ont été déposées là où il est tombé.
Du drame qui s’est joué hier matin rue Camille-Douls, il n’y a plus de traces. En ce vendredi beau et chaud sur le piton ruthénois, les gens passent nonchalamment dans cette ruelle qui longe la mairie quand, tout à coup, la vision de gerbes de roses blanches et d’une table recouverte d’un drap de velours bleu sur laquelle sont posés la photographie de la victime et deux livres blancs les ramène à la tragique actualité du jour précédent. Pascal Filoé, le responsable de la police municipale, s’est effondré là, mortellement touché de dos par les multiples coups de couteau d’un marginal. «Il n’y a pas plus lâche, s’il avait été attaqué de face il aurait pu se défendre car il avait un super niveau de karaté», confie son ami le musicothérapeute Jean-François Labit. Ce dernier, qui travaille au Centre médico psychologique (CMP) de Rodez, a d’ailleurs vu hier nombre de Ruthénois éprouver le besoin de venir discuter avec des psychologues. «Les gens sont irradiés par ce drame», ajoute le musicien très abattu lui-même. «C’était une belle personne, d’une grande gentillesse, il était hypergénéreux, il faisait toujours tampon», poursuit-il. «C’était un vrai médiateur, il essayait toujours de trouver une solution. Il avait toujours le sourire et c’était un agent exemplaire, il avait un grand sens du devoir et du service public», en chaîne Sarah Vidal, adjointe au maire, en charge de la culture. «Merci d’avoir fait votre métier avec passion» a écrit la jeune Clémence sur le registre de condoléances. «C’était un homme humainement très chaleureux, jamais agressif. Il est mort dans l’exercice de ses fonctions. C’est comme une bombe pour la ville de Rodez. On se retrouve plongé au cœur des problèmes des grandes villes. C’est un signal», déclare Marie-Claude Carlin, élue municipale en charge de l’environnement. «J’arrivais juste quand ça se passait, j’ai entendu crier, je l’ai vu tomber», souffle la conseillère municipale Geneviève Campredon-Leduc. «Il est tombé alors qu’il était là pour protéger. Honte à celui qui a osé touché à un être d’exception, qu’il soit puni sévèrement», écrit Éliane. Des messages tous plus poignants les uns que les autres se lisent sur ces livres blancs. Pour Danièle et Guy : «Pascal Filoé restera un guide de vie».
La réaction de l’évêque
«Je suis saisi et touché qu’un tel drame puisse se passer ici. On a toujours l’impression que ça arrive ailleurs. C’est le drame humain de la fragilité, de la précarité. La violence est parfois toute proche, elle est capable de jaillir comme ça. C’est un événement dramatique qui nous alerte sur les conditions du vivre ensemble. je pense à son épouse, à ses enfants, à ses collègues, aux élus, au maire», confie François Fonlupt.