Huit mois de prison pour des cambriolages
Interpellés vendredi en flagrant délit, les trois cambrioleurs sont désormais en prison. Trois individus ont fait l’objet d’une comparution immédiate hier au tribunal de grande instance de Toulouse pour des faits commis du mercredi 9 août au vendredi 11 août entre l’Ariège et le Gers, département dans lequel les militaires de la brigade de recherche de Toulouse, aidée du Groupe d’observation (GOS) régional de gendarmerie et des personnels du Gers les ont interceptés sur le fait.
Début juillet, les forces de l’ordre repèrent une Renault Laguna sur un premier cambriolage. Après quelques recoupements, la plaque de cette même voiture est relevée le 9 août sur une tentative d’effraction à Pamiers. Les gendarmes mettent alors le véhicule sous surveillance étroite.
Des bijoux, un coffre à fusils et… des saucisses
Vendredi 11 août, ils n’ont eu qu’à les suivre entre Biran et Cavaillet, villages gersois où ils ont dérobé des bijoux et un coffre à fusils, pour les interpeller. «On sait que le Gers est un haut lieu du cambriolage avec ses maisons isolées», note le procureur Chastenet. Placés en garde à vue, les trois complices, âgés de 31 ans à 41 ans, ont tous reconnu les faits mais leur casier ne fait pas mention de condamnation préalable. L’une des victimes, présente à l’audience d’hier, a tenu à rappeler au président Glavany ses difficultés à trouver le sommeil après une telle «visite» à son domicile. «On s’excuse et on travaillera pour le dédommager. Je veux juste une chance…» répond l’un des trois mis en examen.
Pour ces trois cambriolages, un à Biran et deux à Cavaillet, le ministère public a requis 6 mois d’emprisonnement avec maintien en détention : «Ce n’est pas un acte fortuit : c’était une expédition !» «Mais vous savez ce qu’ils ont notamment volé à Biran ?, rétorque Me Issa pour la défense. Des saucisses ! Ces gens sont allés manger ! Ce qui les réunit, c’est la misère.» De même, Me Meaude a rappelé l’absence de condamnation des prévenus et le contexte social précaire qui est le leur. «Ils sont accessibles à du sursis et une mise à l’épreuve.»
Le tribunal du président Glavany a pourtant décidé d’aller plus loin que les réquisitions du procureur en condamnant les trois cambrioleurs à 8 mois d’emprisonnement dont 4 avec sursis et mandat de dépôt. Les parties civiles sont jugées recevables et les trois individus devront dédommager leurs trois victimes à hauteur de 500 € chacune pour le préjudice moral.