Il menace de mort les policiers : «J’étais sur les nerfs, on ne dormait plus depuis six mois à cause des travaux»
Le regard pointé vers le sol, un Castelsarrasinois d’une trentaine d’années qui était poursuivi pour des menaces de mort contre trois policiers commis en janvier dernier, était bien en peine de s’expliquer, mardi, devant le tribunal correctionnel. Cet employé d’une supérette de la ville sous-préfecture dont le casier portait déjà une mention pour des violences, était d’autant plus mal à l’aise pour répondre aux interrogations du président Michel Redon qu’au moment des faits il avait mis en difficulté l’équipe médicale du SAMU venue lui porter secours. Très agité et vindicatif, le prévenu avait, en effet, déclaré «vouloir chercher» son fusil. «Toi si tu bouges, je te crève, les Schmits (policiers) dehors!», aviez-vous hurlé, indiquait le président. À la demande de la famille, les policiers faisaient alors usage de leur pistolet à impulsion électrique pour permettre aux secours d’injecter une piqûre de sédatif au forcené. «Tout cela a mobilisé les services du commissariat jusqu’à 5 heures du matin», tonnait le juge. «J’avais pris un cocktail de whisky et de cachets. Je ne me souviens plus de rien : je me suis réveillé à l’hôpital», lâchait, penaud, le Castelsarrasinois. «Quel type de médicaments?», l’interrogeait son avocate Julie-Émilia Rodriguez. «En effet, cela faisait six mois qu’il y avait des travaux dans la rue et avec ma femme, on ne pouvait plus dormir. Nous étions sur les nerfs», expliquait le prévenu. «Seriez-vous prêts à faire un travail d’intérêt général (TIG)?», le questionnait Michel Redon qui donnait au prévenu la possibilité d’éviter une peine d’emprisonnement. «Oui…», assurait laconiquement l’intéressé. La substitut du procureur Bérangère Lacan se montrait également magnanime. «Son profil tranche avec les prévenus du tribunal : il travaille, il est inséré même s’il a été déjà condamné», assurait la magistrate qui requérait 140 heures de TIG. Une requête que suivait le tribunal.