Ils ont fait les 400 coups : ils écopent de huit mois ferme
Poursuivis pour menaces de mort, violences et rébellions à l’encontre de policiers ce week-end durant la fête des 400 Coups, à Montauban, deux Lot-et-Garonnais de 28 et 29 ans ont été jugés, hier, en comparution immédiate. Avec quarante trois mentions à eux deux, ce mécano et cet intérimaire ont écopé d’un retour à la case prison : huit mois ferme avec mandat de dépôt.
Escortés de cinq policiers, Jordan Z., un intérimaire de Bon-Encontre (47) qui ne cachait pas son émotion, et son compère, Florian C., un mécano, comprenaient, hier, face aux juges du tribunal correctionnel que leur liberté ne tenait qu’à un fil. Il faut dire que les deux Lot-et-Garonnais, venus profiter des animations de la fête foraine des 400 coups qui se tenaient ce week-end au Cours Foucault, cumulaient à eux deux quarante-trois mentions à leur casier judiciaire. Les deux comparses qui avaient bu une bouteille de whisky – coca dans leur véhicule avant de se rendre à la fête, allaient être incapables de se contrôler au moment où ils croisaient une patrouille de la police municipale. «Vous dîtes que c’est pour un regard que tout a dérapé», expliquait la présidente Nicole Bergougnan. Contraint de poser sa main sur la poitrine de l’un des fêtards s’approchant de trop près de lui, l’un des policiers tombait au sol, non sans avoir été outragé et menacé. «Qu’est-ce que tu veux sale flic de m…. (sic), baisse les yeux, je vais te ni…. (sic), lui avez-vous lâché», attestait la juge. «Je reconnais avoir mal parlé mais à aucun moment je n’ai voulu le taper. Je me suis juste débattu pour ne pas être menotté», garantissait Jordan Z., en larmes. Le ministère public requérait un an ferme avec maintien en détention. L’avocate du Bon-Encontrais, Me Gaux qui parlait «d’immaturité de son client» tentait d’attendrir le tribunal en rappelant qu’il était père «d’un nouveau-né d’une semaine à peine». «C’est en poussant mon client que le policier est tombé, on ne peut lui reprocher les faits de violences», plaidait de son côté Me Monnet réclamant pas moins qu’une relaxe. Après une courte interruption, les deux prévenus qui écopaient de 8 mois ferme avec mandat de dépôt, avaient juste le temps d’échanger un ultime regard avec leur compagne, avant de regagner leur cellule sous bonne escorte.
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