INFO FRANCE BLEU : A Besançon, les caméras de vidéoprotection vont verbaliser
Lors du conseil municipal du 29 juin, les élus de Besançon ont entériné l’installation de 22 caméras de vidéoprotection supplémentaires. D’ici quelques semaines, la capitale comtoise sera donc équipée de 189 caméras. Plusieurs d’entre elles serviront, entre autre, à vidéoverbaliser.
Besançon, France
Depuis 2013, le nombre de caméras de vidéoprotection n’a cessé d’augmenter à Besançon. A l’occasion du conseil municipal, le 29 juin dernier, les élus de la majorité municipale ont voté pour l’installation de 22 nouvelles caméras de vidéosurveillance, ce qui portera leur nombre à 189.Elles permettront, une fois mises en service, de dissuader, faciliter le travail des enquêteurs … et de vidéo-verbaliser.
Vers la généralisation de la verbalisation par vidéo
Invitée de France Bleu Besançon, Danièle Poissenot, l’adjointe au maire de Besançon chargée de la prévention, de la sécurité, de la tranquillité publique et de la police administrative, a confirmé ce jeudi matin la volonté de la municipalité d’étendre le dispositif de vidéo-verbalisation dans les mois à venir. « Ça fonctionne bien sur le parvis de la gare Viotte, confirme l’élue du parti La République en Marche. Il y a une volonté très claire de développer [la vidéo-verbalisation] sur les autres caméras. C’est nécessaire. _Dans les mois à venir, nous déciderons des caméras qui verbaliseront._«
Le seul lieu soumis à cette verbalisation électronique, était jusqu’alors le parvis de la gare Viotte. « C’était une demande des caristes et des taxis« , détaille Danièle Poissenot. Depuis 2016, les automobilistes en infraction sont sanctionnés le soir après 19 heures en semaine, le weekend et les jours fériés.
Les caméras, un coût de plus de 8 millions d’euros pour la ville
L’expérimentation aux abords de la gare Viotte s’est visiblement révélée concluante pour la municipalité. D’ici quelques mois, les neuf opérateurs du centre de supervision urbaine (CSU) qui surveillent à distance les images en temps réel, repèreront les infractions grâce à plusieurs caméras disséminées dans toute la ville. Concrètement, lorsqu’ils constatent une infraction sur leurs écrans comme un véhicule garé sur un stationnement gênant ou un automobiliste qui grille un feu tricolore, ils prennent des photos, relèvent la plaque d’immatriculation et dressent un PV électronique.
Pour la municipalité, généraliser la vidéo-verbalisation est, peut-être aussi, un choix financier. « Il faut compter en moyenne 40.000 euros par caméra », avance l’adjointe au maire de Besançon, soit environ huit millions d’euros pour l’achat et l’installation des 189 camérasdésormais présentes à Besançon*. A ce coût, il faut ajouter les frais de fonctionnement, comme le nettoyage et la réparation des poteaux et caméras régulièrement détériorés. Enfin, il faut prendre en compte le stockage des données pendant 15 jours.
69 interpellations en flagrant délit grâce à la vidéosurveillance
Pour Danièle Poissenot, la vidéosurveillance est aujourd’hui devenu un outil indispensable pour lutter contre la délinquance. « On sait quelles ont été les activités stoppées grâce aux caméras, explique l’adjointe de Jean-Louis Fousseret. En revanche, nous ne pouvons pas quantifier les activités qui n’ont pas eu lieu grâce à ce dispositif. » D’après les chiffres de la ville, la vidéo a permis d’interpeller 69 personnes en flagrant délit l’an dernier. Près de 1000 sollicitations ont été faites en 2017 pour aider des enquêtes judiciaires. Quant aux agents municipaux, ils ont à eux seuls signalé 900 faits en direct.
Interrogée sur la possibilité pour l’exécutif bisontin de continuer le déploiement de la vidéosurveillance, Danièle Poissenot n’a pas botté en touche. « Tout dépendra des demandes, des constatations faites, explique-t-elle. Aujourd’hui c’est un outil. Ce n’est pas le seul qui vise à améliorer la sécurité des biens et des personnes mais c’est un outil indispensable, et c’est une piste de réflexion[de développer encore davantage le maillage de caméras]. »
*Le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) a financé environ 50% de ces achats.