Elles sont déjà au nombre de 32 dans le centre-ville de Périgueux (Dordogne) et, pourtant, on aurait tendance à les oublier. Discrètes mais bien présentes, les caméras de surveillance seront encore plus nombreuses dans les mois à venir. 16 autres vont être installées dans le cadre de la troisième phase de la mise en œuvre du système de vidéoprotection de Périgueux. « Le budget devra être voté en Conseil municipal en mars. Il devrait s’élever à 150 000 euros pour cette phase », précise Laurent Mossion, le premier adjoint au maire, notamment chargé de la sécurité publique.
L’opérateur reste à choisir
« Pour l’instant, on a lancé une consultation et l’opérateur n’est pas encore choisi. » Les travaux sont prévus pour commencer à la fin de l’été ou au début de l’automne. Quoi qu’il en soit, l’emplacement de ces caméras a été décidé dès le début du projet, souhaité par le maire Antoine Audi et après des mois de vifs débats. Un diagnostic sécurité a été réalisé en juin 2014, puis en janvier 2015, par le référent sûreté de la Direction départementale de la sécurité publique. La première phase consistait en l’installation de 22 caméras, en août 2015, et la deuxième à 10 caméras, en janvier 2017.
Pour cette dernière étape, trois zones ont été définies : d’abord, celle du rond-point Yves-Guéna, « stratégique au niveau de la circulation ». Cinq caméras y seront implantées. Puis, dans le quartier dit des lycées, avenue Georges-Pompidou, quatre dispositifs verront le jour et couvriront une partie des établissements scolaires et la médiathèque. Le secteur de la gare sera également concerné avec quatre caméras. Enfin, trois autres compléteront le dispositif en centre-ville, rue Jean-Jaurès, place André-Maurois et rue du Serment, où un certain nombre d’incivilités sont relevées.
Pour l’heure, le dispositif semble plutôt convaincre l’équipe municipale. Laurent Mossion estime surtout que la vidéo est un « outil utile, efficace et indispensable de la sécurité » mais qu’elle ne permet pas tout. Ainsi, il affirme qu’il y a toujours 32 agents à la police municipale, « qu’ils sont bien équipés » et « qu’ils assurent toujours une présence importante sur le terrain ». « C’est grâce à cette présence que l’on peut avoir une réactivité intéressante. On ne fait pas qu’enregistrer des images. » Et de prendre l’exemple de la place Francheville. L’installation des neuf caméras « a permis de déplacer un groupe d’individus qui posait problème ». Dans un premier temps, il a investi la place du Thouin, le square Jean-Jaurès ou le jardin des Arènes. « Et c’est le travail de la police qui a permis de venir à bout de ces phénomènes de déplacement. »
25 flagrants délits
En 2017, 20 réquisitions ont été faites pour avoir accès aux images. « Elles ont toutes permis de réunir des éléments probants permettant de faire avancer les enquêtes », insiste le premier adjoint. En 2016, il y en avait eu 15 et six en 2015. L’année dernière, le dispositif de vidéoprotection a aussi permis d’observer 25 flagrants délits et 466 interventions en tout genre ont été demandées par le centre de surveillance urbain.
En outre, Laurent Mossion n’exclut pas la poursuite du plan. « Nous réfléchissons à l’acquisition d’une caméra nomade. Elle permettrait de sécuriser, ponctuellement, un lieu où l’on observe des problèmes, ou une animation particulière. » Aussi, avec la création du Quartier Montaigne, « on aura sûrement des besoins exprimés dans ce secteur ».
Les phases 1 et 2 ont nécessité un budget de 249 808 euros hors taxes, avec une subvention à hauteur de 93 349 euros.