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Installation de la vidéo protection à Baziège : le maire Jean Roussel détaille les dessous du projet

La municipalité de Baziège a pour projet d’installer un système de caméras au sein de la commune. La maire Jean Roussel détaille le dispositif et donne sa vision des choses.

Publié le 1 Juin 18 à 7:20
Les quatorze premières caméras devraient être installées en 2019 à Baziège.
Les quatorze premières caméras devraient être installées en 2019 à Baziège. (©Photo d’illustration Pixabay)

Au budget de la commune de Baziège pour l’année 2018, une enveloppe de 8 500 € a été inscrite pour le lancement d’études liées à l’installation d’un système de caméras dans les rues de la ville.

Un projet auquel tient particulièrement le maire Jean Roussel, au regard de nombreux actes de vandalisme et d’incivilité dont a souffert la commune, notamment au mois d’avril. Des faits qui ont poussé l’élu à passer un coup de gueule dans nos colonnes :

Ça commence à bien faire, entre les dégradations de l’aire de jeux des enfants, du city stade et de l’intérieur de la Coopé où on nous a tout cassé… J’affirme ma volonté d’installer la vidéo protection. J’ai déposé plainte à chaque fois et j’ai demandé de la fermeté à la gendarmerie pour qu’on aboutisse à une enquête résolue. C’est pour cela que je dis et je maintiens que la vidéo protection sera mise en place sur la commune pour que ces actes d’incivilité qui coûtent très cher à la population cessent rapidement… Et les auteurs, une fois appréhendés, payeront les dégâts. Je n’ai aucun état d’âme là-dessus.

Le maire déplore en effet environ 8 800 € de dégâts depuis le début de l’année. Jean Roussel dénonce également la multiplication des décharges sauvages et s’insurge :

Artisans qualifiés, architectes, services à la carte… : avec Homly You, faire des travaux n’a jamais été aussi simple

Le maire est en colère ! On veut que ça cesse et ça va cesser ! Et on va s’en donner les moyens.

On l’aura compris, l’élu compte donc sur l’installation de la vidéo protection dans les rues de sa commune pour réussir à dissuader ou à repérer les contrevenants.

Dans l’attente de la fibre

Et si l’étude pour l’installation de ce dispositif « est en bonne voie », certains aspects techniques viennent compliquer la tâche de la municipalité comme l’explique le maire :

Ce qui nous freine un peu, c’est qu’on n’a pas de date précise pour l’installation de la fibre optique…  On en a besoin pour une qualité d’image optimum. Aujourd’hui, sur le réseau caméra qui peut exister – à l’exception de caméras qui coûtent ce qu’on ne pourra jamais y mettre – la nuit, on ne voit que des ombres et on ne reconnaît que des silhouettes… Quand on a des dégradations, elle ne se font jamais à midi mais entre 22 h et 5 h du matin. L’objectif serait de mettre ces caméras aux endroits stratégiques et de pouvoir visionner des images de qualité…

Les élus comptent donc sur l’existence d’un autre système de communication performant par radio qui pourrait se brancher à la fibre optique une fois celle-ci en place. « L’étude nous dira s’il y a des caméras qui sont compatibles dans les deux sens », explique le maire.

Jean Roussel : « Baziège n’a pas à être fliquée »

Le premier élu tient toutefois à rassurer les personnes hostiles à ce genre de procédé : il n’est pas question d’avoir quelqu’un derrière des écrans de contrôle 24 heures/24. Il donne sa vision des choses :

Il faut savoir que nous n’aurons pas accès à ces images. Ce sera sur requête des gendarmes qui viendront extraire celles dont ils auront besoin pour mener leurs enquêtes. La police municipale s’en servira par exemple pour la fête et les grandes manifestations. En dehors de ça, moi, je ne veux pas quelqu’un derrière un écran pour fliquer. Baziège n’a pas à être fliquée ! On n’en est pas là ! Cela dit, quand on va à Toulouse, est-ce qu’on pense qu’on est filmé quand on passe dans les grands axes ? Non ! Professionnellement, je suis issu du métro où il n’y a pas un seul angle mort sans caméra et plus personne n’y fait attention, sauf ceux qui font des exactions.

Quatorze caméras… pour le moment

L’objectif de la majorité municipale est de braquer les caméras sur les bâtiments municipaux (école, mairie…) et sur les axes d’entrée et de sortie de la commune. Au total, 14  caméras devraient être mises en place dans un premier temps. Une installation qui a un certain prix, comme le précise Patrice Rumpala, l’adjoint au maire de Baziège en charge des finances et de l’urbanisme :

Le coût de revient d’une caméra, c’est environ 10 000 €. Pour 14 caméras, il faudrait donc un budget d’environ 140 000 €.

Et ces 14 premières caméras ne seraient que la première tranche du projet. C’est en tout cas ce que précise le maire qui se projette déjà vers le plus long terme :

Après on ajustera en fonction. Il faut tenir compte de l’ouverture de nouveaux lotissements qu’il va falloir sécuriser. Si la zone d’activité du Rivel ouvre plus vite que prévu, les entreprises demanderont aussi à être en sécurité. Cela va alourdir le dispositif. Mais là, on verra.

La première tranche du système de caméras sera inscrite au budget 2019 avec une installation dans la foulée.

 

L’opposition est contre
Dans notre numéro du jeudi 10 mai, l’opposition municipale, par la voix de l’élu Joël Miellet, soulignait son désaccord avec la majorité concernant le projet de vidéo surveillance en dé- nonçant son prix et son manque d’efficacité : « Ce n’est pas forcément le coût lié aux études inscrit au budget 2018 mais celui de son installation et de son fonctionnement… Et puis on va constater des faits, mais on ne va pas les résoudre… Il faut s’attaquer au problème à la source. Si des gamins s’ennuient, il faut s’en occuper. Là, le problème va seulement être déplacé », expliquait-il.

Source:: Installation de la vidéo protection à Baziège : le maire Jean Roussel détaille les dessous du projet

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