Les deux auteurs présumés de cet homicide âgés de 19 et 20 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Un troisième homme a été placé sous contrôle judiciaire.
Il fêtait ses 26 ans cette nuit là, dans la boite de nuit le « Phoenix » de Meylan (Isère). Il a été tué à la sortie cet établissement, ce 29 juillet vers 05h30, d’au moins un coup de couteau en plein cœur. C’est au moment où Adrien Perez défendait son meilleur ami Thibault, agressé par ces deux individus, qu’il a été mortellement poignardé.
Plus tôt dans la nuit, une jeune femme du groupe dont faisait partie Adrien et Thibault, avait déjà été importunée par les deux suspects, Younes El Habib et Yanis El Habib. Thibault a été gravement blessé a l’un de ses poumons, qui a été perforé par un coup de couteau des agresseurs.
Les deux auteurs présumés mis en examen et écroués
Le premier suspect avait été interpellé dimanche soir à son domicile, situé dans la proche banlieue grenobloise, quelques heures seulement après le drame. Son complice présumé, qui est son frère, s’était quant à lui présenté spontanément à la police dans la nuit de dimanche à lundi.
Un troisième suspect qui était recherché depuis dimanche, s’est quant à lui présenté aux gendarmes mardi après-midi, avant d’être à son tour placé en garde à vue et déféré.
Younes El Habib et Yanis El Habib ont été mis en examen respectivement pour le meurtre d’Adrien et pour tentative de meurtre sur Thibault. Ils ont été placés sous mandat de dépôt et écroués précise Le Dauphiné.
Un troisième suspect placé sous contrôle judiciaire
Le troisième suspect a été mis en examen pour violences volontaires et placé sous contrôle judiciaire, contre l’avis du parquet qui réclamait son placement en détention provisoire, et qui a fait appel de cette décision.
« Il est mort en héros »
Les parents d’Adrien Perez ont livré une interview au journal Le Parisien ce jeudi et font part de leur vive douleur après la disparition de leur fils de 26 ans. « Adrien, c’était ma fierté, mon trésor, mon bonheur. Ils nous l’ont enlevé, ils nous l’ont pris. Ils ont brisé notre vie. Ils ont brisé une famille entière. Ils ont brisé des amis. Adrien, c’était mon petit, mon bébé, que je ne verrai plus. » a déclaré sa mère, Patricia.
« Aujourd’hui, c’est nous qui sommes touchés dans notre chair. Je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont fait ça. C’est impardonnable. Je les hais. Je le dis du plus profond de mon cœur. » a-t-elle ajouté
« Oui, il est mort en héros. » a insisté Patricia Perez. « On ne peut pas rester brinquebalant devant l’agresseur de quelqu’un. Que ce soit son meilleur ami ou un passant. Ce n’est pas possible. Ce serait inhumain de ne pas porter secours. Et mon petit n’était pas comme ça. »
« Il y a une minorité ultra-violente, des racailles, qui terrorisent les pauvres gens. »
Pour le père d’Adrien, Bruno Perez, les agresseurs étaient déterminés à tuer. « Mon fils a été tué d’un coup de couteau en plein cœur. Lorsqu’on vise le cœur, c’est une volonté de tuer. C’est un meurtre. Ils n’ont pas essayé de viser un bras ou une jambe. Et puis que faisaient ces gens avec des couteaux dans une boîte de nuit ? Ma vie s’est arrêtée dimanche avec la mort de mon fils. Adrien avait tout pour réussir sa vie. Il avait décroché une licence à l’université Joseph-Fourier de Grenoble. Depuis deux ans, il travaillait pour Clauger, une société lyonnaise spécialisée dans le froid industriel et le traitement d’air. Il était apprécié par tous ses collègues. Lorsqu’ils ont appris sa mort, beaucoup ont pleuré. »
Bruno Perez évoque également les différents meurtres qui se sont produits dans l’agglomération grenoblois ces dernières années. « Il y a des marches blanches, et puis ça recommence. Il y a une minorité ultra-violente, des racailles, qui terrorisent les pauvres gens. Et on a l’impression que l’Etat ne fait rien. C’est une violence sans fin. »
« J’en appelle à tous les politiques, de tous bords. Faites quelque chose. Notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça. Sauvez nos enfants, bon sang ! Sauvez nos enfants ! »a ajouté Patricia Perez.
Les obsèques d’Adrien auront lieu ce vendredi à l’église Saint-André de Grenoble à 14h30. « Tous ceux qui le veulent peuvent venir y assister » a indiqué Bruno Perez.