Jean-Vincent Placé sera jugé le 11 juillet devant le tribunal correctionnel
L’ex-sénateur, arrêté en état d’ébriété mercredi soir dans un bar à Paris, va comparaîttre pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents.
SOURCE AFP
L’ex-secrétaire d’État Jean-Vincent Placé, arrêté mercredi après sa nuit mouvementée dans un bar à Paris, sera jugé le 11 juillet devant le tribunal correctionnel pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents, a-t-on appris vendredi de source judiciaire et de ses avocats.
L’ex-sénateur écologiste, qui a passé deux nuits en garde à vue, s’est vu remettre par le parquet une convocation à son procès pour « violences volontaires » en état d’ébriété, « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure » à caractère racial. L’ancien sénateur écologiste, qui conteste tout acte de violence et tout dérapage raciste, a été placé sous contrôle judiciaire.
Jean-Vincent Placé, qui présentait une alcoolémie de 1,16 g par litre de sang, a insulté la cliente d’un bar de la rue Princesse, dans le 6e arrondissement de la capitale. Il s’y trouvait avec un ami sénateur centriste qui, lui, n’a pas été mis en cause.
L’ex-secrétaire d’État, actuellement conseiller régional d’Île-de-France, aurait proposé à la jeune femme de l’argent pour danser avec cet ami, ce qu’elle aurait refusé, le repoussant devant son insistance, d’après une source proche de l’enquête. Le videur du bar a alors mis à la porte l’ancien sénateur qui, se présentant comme ministre, l’a menacé « de le renvoyer chez lui » en référence aux origines étrangères de cet employé, a relaté une source policière.
« Il a dit on n’est pas au Maghreb ici, je vais t’envoyer à Ouagadougou dès le premier vol (…) C’est ignoble », a rapporté jeudi ce videur, Vladimir, au micro de la radio RTL. Alertés, les policiers ont été pris à partie verbalement à leur arrivée par Jean-Vincent Placé, qui a de nouveau mis en avant ses anciennes fonctions ministérielles avant d’être interpellé.