Jeune fille au pair française tuée à Londres : la meurtrière présumée reste muette devant les juges
Le 20 septembre dernier, le cadavre calciné de Sophie Lionnet, une jeune française de 21 ans employée comme jeune fille au pair en Angleterre, était retrouvé dans le jardin d’une villa de Southfield, l’un des quartiers huppés de Londres. Ses employeurs, Ouissem Medouni, 40 ans et Sabrina Kouider, 34 ans, ont été arrêtés dans la foulée et inculpés pour meurtre. Depuis, ce couple de Français, dont Sophie Lionnet gardait les deux enfants, est incarcé. A ce stade de l’enquête les circonstances du meurtre restent encore floues.
Ce mardi, Sabrina Kouider, qui est détenue dans une prison pour femmes, était entendue devant un tribunal londonien, pour une audience dite de « plaider coupable ».
La meurtrière présumée, qui avait clamé son innocence lors d’une première audience en septembre, a cette fois-ci gardé le silence. Son avocat a expliqué aux magistrats anglais qu’elle souhaitait attendre d’avoir eu accès à toutes les pièces du dossier avant de s’exprimer.
Alors qu’une nouvelle audience de « plaider-coupable » est prévue en janvier, cette fois-ci en présence des deux membres du couple, et que leur procès doit se tenir au mois de mars, la justice britannique envisage d’alourdir les charges retenues contre Ouissem Medouni et Sabrina Kouider en les poursuivant aussi pour entrave à la justice pour avoir tenté de se « débarrasser du corps de Sophie Lionnet en le brûlant ».
La jeune femme de 21 ans, originaire de Troyes, dans l’Aube, était titulaire d’un CAP petite enfance et travaillait comme jeune fille au pair depuis 14 mois pour le couple lorsque le drame est survenu. Elle s’occupait de leurs deux enfants, pour un salaire de 56 euros par mois, soit huit fois moins que le salaire en vigueur pour les jeunes filles au pair à Londres. Plusieurs témoins ont affirmé qu’elle était maltraitée par le couple et qu’elle avait décidé de rentrer fin septembre en France.