Les amateurs de bière l’attendent avec impatience : pourtant, la Leffe de Noël aura un arrière-goût bizarre en cette fin d’année. InBev a, en effet, décidé de la rebaptiser « Leffe-bière d’hiver ».
De nombreux Belges ont déjà décidé de boycotter le produit afin de témoigner leur mécontentement face à cette nouvelle attaque portée contre les traditions.
Le groupe brassicole qui commercialise la Leffe a tenté de désamorcer la polémique en justifiant son choix pour des raisons marketing, précisant qu’« il n’est pas question ici de changer pour ne plus exclure certaines cultures ».
La porte-parole d’InBev précise qu’une bière de Noël ne serait plus bue après le passage à l’An neuf. D’ailleurs, précise-t-elle, « nous nous sommes aperçus que les consommateurs belges n’étaient pas vraiment attachés à l’appellation “de Noël”. Nous avons donc décidé d’opter pour Leffe d’hiver. »
De surcroît, l’appellation « winter » (hiver) permettrait d’être la même en néerlandais qu’en… anglais – tandis que l’Angleterre est le pays par excellence des bières hivernales, légèrement plus fortes que la moyenne. Ajoutons donc une anglicisation des termes et la chope est pleine.
Les médias nous expliquent doctement, pour venir à la rescousse d’InBev, que les bières d’hiver sont fabriquées par le reste des récoltes dans un dernier brassin et agrémentées d’épices car les ingrédients ne sont pas de la première fraîcheur. Nous voilà prévenus.
Quoi qu’il en soit, la nouvelle polémique intervient en Belgique où Saint-Nicolas s’est vu, il y a moins d’une semaine, retirer la croix de sa mitre par la Mutualité socialiste – cette fois-ci de façon assumée pour ne pas choquer la diversité « heureuse ».
Dans le plat pays, le marché de Noël de Bruxelles a, depuis des années déjà, été rebaptisé « plaisir d’hiver », ce qui ne manque pas de susciter l’indignation de la part des citoyens attachés à leurs traditions.
Celles-ci s’effacent les unes après les autres et, bientôt, Noël deviendra un gros mot. Battons-nous pour en préserver l’esprit.