La mairie de Rocquencourt part à la chasse aux voitures-ventouses

Au Chesnay, les places de stationnement sont une denrée rare. Si l’on n’en possède pas une, le coût hebdomadaire peut rapidement grever le budget familial. Chacun à son astuce pour ne pas trop dépenser dans ce domaine. Et comme la ville est limitrophe de Rocquencourt, où tout le stationnement est gratuit, certains ont vite compris que d’une rue à l’autre, on pouvait ne rien dépenser.

« Pas un parking géant »

Le problème est que ces voitures ont tendance à rester très longtemps, à ne pas bouger de la semaine tandis que les propriétaires utilisent les transports en commun pour se rendre au travail. « D’autres, adeptes du covoiturage, laissent toute la journée leur véhicule. Il y a aussi ceux qui travaillent non loin ou encore les livreurs qui déposent leur voiture personnelle le matin pour reprendre leur camionnette, et inversement le soir. Cela ne pouvait pas durer. Nous ne sommes pas un parking géant ! », analyse le maire de Rocquencourt.

Face à cette situation, Jean-François Peumery a décidé de changer la règle du jeu. « Pour l’instant, l’évolution concerne surtout la rue de l’Étang dans sa partie comprise entre le carrefour des Érables et le parking situé au-delà de la place du Général-de-Gaulle. »

Zone verte

Concrètement, les véhicules autres que ceux des résidents ou des agents travaillant dans un bâtiment communal devront suivre deux mesures. Seuls les véhicules de moins de 3,5 tonnes pourront se garer, sauf ceux des secours, de l’entretien ou pour un déménagement.

Une zone verte a été instaurée, limitant l’arrêt à quatre heures d’affilée avec l’obligation de mettre un disque sur le tableau de bord.

17 euros d’amende

Pour les résidents, la mairie annonce que des « vignettes autocollantes sont disponibles gratuitement auprès de la police municipale, permettant d’être exempté de disque et d’échapper aux sanctions. Pour en obtenir une, il faudra présenter une copie de sa carte grise et un justificatif de domicile de moins de trois mois. Une seule vignette sera donnée par voiture. »

Si cette première opération s’avère concluante, Rocquencourt envisage d’étendre le principe à d’autres quartiers. « Il faut que la ville demeure une cité paisible où se stationner ne devienne pas trop difficile. »

Côté répression, la police municipale pourra sortir le carnet à souches pour infliger une amende de 17 euros. « Le cas échéant, elle pourra demander la mise en fourrière des véhicules. Ce n’est pas pour tout de suite. Nous préférons laisser un peu de temps pour que les gens s’adaptent. Et puis, nous sommes une petite commune. On se connaît tous et on connaît la voiture de chacun. Alors, nous agissons avec tact et discernement », insiste le maire.