La mairie veut en finir avec les incivilités dans le centre-ville

La chasse aux incivilités est ouverte. C’est le message délivré par le maire de Trèbes, qui veut en finir, une bonne fois pour toutes, avec les écarts de conduite d’une poignée d’enfants et d’adolescents qui empoisonnent au quotidien la tranquillité de la population dans le vieux village. C’est dans la salle du conseil municipal, entouré du commandant de gendarmerie Carillon, de l’adjudant-chef Andrade, de Laurent Cros, directeur de la sécurité ; du brigadier-chef Canfan, de la police municipale, et de la présence de quelques élus dont Sébastien Ribéra (conseiller d’opposition), qu’Éric Menassi a voulu solenniser l’avertissement lancé à plusieurs familles et à leurs enfants, responsables d’incivilités, de jour comme de nuit, devenues insupportables pour les habitants du centre de la commune, dont une majorité de personnes âgées.

Faisant le distinguo avec l’agression dont a été victime un quadragénaire il y a quelques jours, Éric Menassi a profité de l’installation de la 35e caméra de vidéosurveillance, sur la place du Marché, pour lancer son appel au calme. Une intervention ciblée dans le cadre d’une politique générale de prévention et de répression contre les mauvaises conduites, dont le maire a souligné les tenants et les aboutissants. Ayant rappelé l’élargissement de huit heures à vingt-quatre heures de la surveillance policière, Éric Menassi annonce que «le conseil local de prévention de la délinquance sera réactivé en septembre. Des travailleurs sociaux intégreront le centre ancien, dans un dispositif en collaboration avec le conseil intercommunal d’action sociale (CIAS) qui dépend de Carcassonne Agglo. La journée, nous mettrons en place des activités pour les enfants et les préadolescents et, à partir de 20 heures, nous aurons recours à des moyens répressifs pour juguler les incivilités». La situation est devenue à ce point critique que la mairie va mener conjointement une action en direction des sept ou huit propriétaires de logements anciens, dans le centre ancien, qui se plaignent des dégradations commises par leur clientèle à faibles revenus, mais qui laissent vivre ces personnes dans des habitats insalubres. Faisant écho au commandant Carillo, qui observe «une très bonne tendance à la baisse de la délinquance à Trèbes depuis dix-huit mois», la municipalité veut donc agir sur ces incivilités, en relançant la restauration du centre ancien. 400 000 € ont été investis à cette fin, depuis le depuis de cette année. «Cette opération sera réactivée en octobre prochain, auprès des propriétaires concernés, que nous sommes prêts à accompagner dans cette démarche pour que le calme revienne enfin au centre de la commune», dit Éric Menassi.