Depuis le mois dernier, huit appareils équipent les 24 agents.
Clipsées sur le gilet tactique, elles ne quittent plus les policiers municipaux de Bois-Colombes. Depuis décembre 2016, la loi donne la possibilité aux policiers de porter des « caméras piéton » pour filmer leurs interventions. Une possibilité qu’ont saisie plusieurs villes des Hauts-de-Seine. Dont Bois-Colombes, qui s’y est mise le mois dernier : huit caméras piétons, aussi dites caméras mobiles, équipent les 24 agents de police communaux.Coût total : un peu plus de 5000 €. « On utilise une caméra par équipage, décrit Philippe Martins, le directeur de la police municipale. Elles enregistrent par tout temps, toutes conditions, en haute définition, à 180° et même en mode nocturne. » C’est le fonctionnaire qui la met en route lorsqu’il le juge nécessaire. « Elles sont branchées, prêtes à filmer, et si le fonctionnaire voit que l’individu commence à déraper verbalement, il l’avertit que tout ce qu’il dit sera enregistré et pourra être retenu contre lui », explique le directeur de la police municipale.
Les bandes sont stockées six mois. Elles ne peuvent être extraites qu’à la demande d’un officier de police judiciaire ou sur réquisition de la justice. Depuis décembre, les caméras piétons ont été activées « trois ou quatre fois » dans la tranquille ville de Bois-Colombes. « Mais le peu de fois où elles ont été activées, elles se sont révélées d’une efficacité redoutable, estime Philippe Martins. Elles servent surtout à sécuriser les policiers, désamorcer certaines situations et peuvent être utiles comme preuve, lors d’une course-poursuite par exemple. » Elle servent aussi à des entraînements. Ainsi, mercredi 17 janvier, les policiers municipaux ont simulé des incidents dans un autobus puis évalué leur intervention grâce aux images filmées.