Depuis ce lundi matin, les agents patrouillent avec des pistolets à impulsion électrique. Cette arme non létale se veut d’abord dissuasive
Avec son jaune canari et sa coque en plastique, le Taser X2 a l’air d’un jouet. L’apparence, seulement. Les 11 policiers municipaux de Mont-de-Marsan s’entraînent depuis des semaines pour manier cinq pistolets à impulsion électrique.
« Le tir déclenche une rupture électro-musculaire. Elle paralyse le système musculaire, explique Patrice Lassouque, responsable de la police municipale. Vous pouvez peser 120 kilos et faire 2 mètres, le résultat est le même. Vous tombez comme une masse. »
L’usage de cette arme non létale de catégorie B requiert de se trouver en situation de légitime défense. Chaque utilisation déclenche une caméra intégrée.
L’armement était attendu par les policiers municipaux, de plus en plus souvent appelés à intervenir en premier. Avec une portée de 5 à 6 mètres, il leur permettra de gérer une altercation au couteau ou un chien errant agressif sans avoir à s’approcher.
« Mont-de-Marsan n’est pas Chicago, c’est vrai. Mais un ouvrier qui travaille sur une nacelle porte un casque et un harnais. Si un jour il tombe, cela peut lui sauver la vie. J’espère que nous n’aurons jamais à nous servir de ces Tasers mais un jour, ils peuvent sauver une vie. »
La décision d’équiper les policiers municipaux de cette arme non létale de catégorie B a été prise en Conseil municipal, en juin 2017. La question s’est posée après la vague d’attentats de 2015.
« Les hommes en uniforme sont devenus des cibles, explique Farid Heba, adjoint à la tranquilité publique. Nous ne voulions pas attendre qu’il se passe quelque chose. Les policiers municipaux, au même titre que leurs collègues nationaux, doivent être protégés dans n’importe quelle situation. »