La police municipale sera bientôt armée

Après les gilets pare-balles et les bâtons télescopiques, les policiers municipaux vont être équipés de pistolets semi-automatiques 9 mm d’ici le printemps. En fait, la commune suit ainsi un mouvement impulsé par un décret de 2016 qui autorise les agents à porter ce type d’arme. « Même si on se sent en sécurité à Monistrol, on ne peut pas occulter ce qui se passe au niveau national, explique Jean-Paul Lyonnet, le maire. Par ailleurs, nos policiers ont dû faire face à des interventions musclées sur la voie publique. C’est une décision que nous ne prenons pas de gaieté de cœur mais il faut penser à la sécurité de tous. »

« Le risque zéro n’existe pas ! »

Et Florian Chapuis, adjoint en charge de la sécurité, d’appuyer : « Dans le contexte dans lequel nous vivons, porter un uniforme, c’est devenir une cible. Le risque est certes moins important à Monistrol mais qui peut assurer qu’il n’y en a aucun ? Il n’y a pas de frontière magique autour de la commune. Le risque zéro n’existe pas ! » Et d’ailleurs lorsqu’ils ont cherché à recruter un nouvel agent pour étoffer les effectifs, les élus se sont heurtés à un problème inattendu. « Beaucoup ne voulaient pas postuler justement car notre police municipale n’était pas armée », précise l’élu qui justifie aussi ce choix par « l’évolution des missions de nos policiers municipaux. Le désengagement de l’État et le fait que les gendarmes sont de plus en plus sollicités font que nous, élus, devons assumer nos responsabilités et assurer la sécurité des Monistroliens ».

Bientôt un radar

Tout en garantissant que les missions de « prévention, notamment auprès des jeunes » seront toujours assurées, Florian Chapuis explique que les agents vont aussi franchir un cap en matière de répression. Les contrôles routiers seront renforcés et un radar sera même prochainement utilisé. « Ces contrôles mis en place sont une réponse aux très nombreuses doléances de Monistroliens surtout concernant les vitesses excessives aux abords de nos écoles », explique l’adjoint tout en rappelant qu’il « ne s’agit pas de remplir les caisses de la commune puisque l’argent des contraventions va à l’État ».

Note Le sujet de l’armement des policiers municipaux a été abordé vendredi soir au conseil municipal (sous forme d’information). Il n’a suscité aucun débat.