« Je vous demande que les patrouilles des polices municipales soient maximisées, dynamiques et renforcées dans les lieux sensibles ». Cette phrase figure dans une note du préfet de Meurthe-et-Moselle adressée aux maires du département fin mai, au lendemain de l’attentat de Manchester. Ces quelques mots destinés à lutter contre le risque terroriste ont mis en émois les policiers municipaux du 54.
« On ne nous demande de participer à une action antiterroriste alors que nous ne sommes ni formés, ni armés pour faire face à cette menace. Nous avons l’impression que l’on veut nous mettre une responsabilité énorme sur les épaules, sans nous donner les moyens de l’assumer », explique Daniel Rozzi, membre du bureau du Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) qui a demandé à être reçu à la préfecture pour pouvoir expliquer ses craintes.
Il a obtenu satisfaction. Il a pu avoir un entretien, ce mardi, avec la directrice de cabinet du préfet. Cette dernière a fait de l’explication de texte, précisant que le préfet n’avait pas voulu donner des ordres directs aux policiers municipaux, mais juste appeler leurs employeurs que sont les maires à rester vigilants.
« Il y a eu un vrai dialogue et nous avons de quoi être rassuré », a confié, à la sortie de la préfecture, Daniel Rozzi. Ce dernier a profité de sa rencontre préfectorale pour mettre en avant les revendications de son syndicat : l’armement des policiers municipaux, le droit de fouiller les sacs et de contrôler les identités et la généralisation de contacts radio directs avec la police nationale et les gendarmes.