La Reynerie : quand le trafic de stups se fait presque en famille
Les policiers du Mirail poursuivent leur «visite» des caves et appartements des immeubles de La Reynerie, à Toulouse, toujours à la recherche des trafics . Et à ce «petit» jeu, les chiens policiers spécialisés dans les recherches de drogue ne se trompent jamais. Mardi après-midi, les policiers ont patrouillé dans une barre du cheminement Auriacombe où le trafic de drogue se porte, selon les observateurs, de mieux en mieux générant des chiffres d’affaires importants.
Les hommes de la BST du Mirail ont frappé à la porte d’un appartement nettement marqué par le chien «Flick», spécialiste des «bons plans». À l’intérieur, guidés par une forte odeur d’herbe de cannabis, les policiers ont découvert différents produits stupéfiants. «Mais également tout ce qui permet le conditionnement», prévient un policier.
500 g de cocaïne, 2 kg de cannabis
Les enquêteurs spécialisés de la brigade des stupéfiants ont poursuivi les investigations. Une décision prise en raison de la saisie «significative» de produits dans l’appartement : 50 cachets d’ecstasy, 15 g de MDMA, 500 g de cocaïne et plus de 2 kg de résine de cannabis. La perquisition a également permis de saisir 2 500 € en petites coupures. L’argent du trafic ? Les enquêteurs de la sûreté départementale le soupçonnent.
Dans ce logement se trouvaient les deux parents, leur fille âgée de 16 ans et un garçon de 22 ans qui a bien tenté de se dissimuler au fond d’une armoire pour éviter les questions gênantes mais sans succès.
Toute la famille a terminé sa journée de mardi en garde à vue dans les locaux des Stups, au commissariat central. Les soupçons se sont focalisés sur le fils aîné de la famille, soupçonné d’être le véritable «responsable» de cet appartement relais où les doses sont conditionnées avant d’être proposées à la vente quelques étages plus bas.
Ce garçon est-il également le propriétaire du stock saisi ? Les policiers restent prudents. Hier le principal suspect a été présenté au parquet. Il va devoir s’expliquer devant le tribunal correctionnel rapidement, sans doute dès aujourd’hui dans le cadre de l’audience des comparutions immédiates.
Sa sœur encore mineure et ses parents ont été remis en liberté hier. Que savaient-ils des activités accueillies dans leur appartement ? «Impossible de ne pas savoir, lâche une source proche du dossier. Maintenant, est-ce qu’ils en profitent ou est-ce qu’ils subissent quelque chose qu’on leur a imposé ? Dans les quartiers, les nourrisses , ceux qui conservent les stupéfiants, n’ont pas toujours le choix.»